Une étude menée par Robert Half, principalement auprès de 700 cadres les plus importants en entreprise.
Près de 88% des recruteurs considèrent qu’il est important que les collaborateurs bénéficient d’une intelligence émotionnelle (IE) élevée, 39% ajoutent que c’est une compétence dont l’entreprise ne pourra plus se passer d’ici 5 ans, du fait de l’automatisation.
Le concept d’IE peut sembler surprenant car il mêle 2 notions que l’on a eu pendant longtemps coutume d’opposer : entre la capacité de raisonnement et d’analyse et les réactions liées à l’affect. Dans la vie, dans l’entreprise, l’intelligence émotionnelle va concerner avant tout les relations humaines, les échanges avec les autres collaborateurs. Définitivement basée sur les interactions (collaboration, empathie) l’intelligence émotionnelle est une soft skill précieuse.
Pourquoi l’intelligence émotionnelle est-elle de plus en plus prise en compte dans le monde de l’entreprise ?La réponse est simple : l’IE a un impact important en interne comme en externe en ce qu’elle permet à l’entreprise de rayonner grâce aux collaborateurs qui en sont dotés (influence accrue, meilleur relationnel clients).
I - Les nombreux bénéfices à compter des collaborateurs à haute IE dans les équipes
L’intelligence émotionnelle est un atout précieux quant aux relations sociales en entreprise. Qu’il soit question de résolution des conflits, de la gestion de l’esprit d’équipe ou bien du leadership, les collaborateurs dotés d’un haut niveau d’IE sont plus opérationnels sur de nombreux plans.
- Ces derniers vont être plus enclins à créer une atmosphère de travail sereine qui permet plus d’écoute et de respect entre les collaborateurs. 26% des interrogés avouent qu’une meilleure collaboration règne au sein des équipes où l’on trouve un niveau d’intelligence émotionnelle élevé.
- De plus, l’IE joue un rôle crucial dans les cas de dissensions et de tensions entre les collaborateurs. En effet, elle permet d’instaurer une communication plus claire et effective, ce qui facilite de cette manière la résolution des conflits comme en témoignent 22% du panel.
- Par ailleurs, les collaborateurs avec un haut niveau d’IE, donc d’empathie exercent une influence plus importante au sein de leurs équipes. Ainsi, ils sont plus à même d’augmenter la motivation dans des périodes de travail exigeantes au niveau de l’investissement. 19% des interrogés admettent que l’IE permet de remotiver les équipes en cas de stress ou de fatigue générale.
- Les collaborateurs à haut niveau d’IE sont également meilleurs quand il s’agit d’élargir leur champ d’opportunités professionnelles. En effet, ces derniers disposent de meilleures compétences en réseautage de par leur capacité à créer du lien pour 17% des interrogés.
- Enfin, l’ensemble de ces qualités font souvent de ces collaborateurs de meilleurs managers, capables d’améliorer les stratégies leadership comme le relèvent 16% des sondés.
II - Axes d’évaluation d’un collaborateur et de son potentiel ‘IE’
En tant qu’employeur et recruteur, il existe de nombreuses techniques pour déceler les potentiels candidats à haut niveau d’IE. L’écoute active, en tant que technique de communication qui consiste à utiliser le questionnement ou la reformulation afin de s’assurer d’une communication optimale, est un des instruments qui peut être invoqué pour cela.
Dans le milieu de l’entreprise, il s’avère crucial que les collaborateurs prennent conscience de la gestion de leurs émotions ainsi que de leurs axes d’amélioration.
Quelques points pour améliorer son EI
- Avoir plus de conscience de soi-même : il faut être à l’écoute de ses sentiments, qu’ils s’agissent de frustration ou de stress, et de savoir identifier la source de ces débordements.
- Privilégier la réflexion avant d’agir. Les collaborateurs doués d’une haute intelligence émotionnelle sont capables d’envisager les situations problématiques avec objectivité. Réagir de façon impulsive ne pourra qu’endommager votre réputation…
- Motiver ses équipes et favoriser l’écoute active en s’intéressant sincèrement aux personnes avec lesquelles l’on travaille.
- Communiquer de façon efficace à l’oral et à l’écrit
- Être force de proposition dans la résolution de conflits
- Reconnaître en public les contributions et les succès des autres
- Privilégier toujours un ton amical
- Laisser entrevoir un sens de l’humour, si le contexte s’y prête.