Recrutimmo, site n°1 de l’emploi immobilier en France, publie les résultats de sa 2ème étude menée auprès d’un panel de 125 recruteurs de l’immobilier représentants les 6 grandes familles du secteur : transaction, promotion, gestion immobilière, expertise financière et notariat, construction immobilière ainsi que les services supports.
Principale conclusion : l’emploi dans l’immobilier subit de profondes mutations tout autant liées à la digitalisation du secteur qu’aux nouveaux comportements des candidats. Le recruteur-type s’organise afin d’identifier de meilleurs leviers de recrutement, en affinant sa démarche et en optimisant les process pour attirer les meilleurs talents :
- Le secteur de l’immobilier peine à recruter, 95% des recruteurs affirment être en pénurie de talents (160 000 postes à pourvoir en 2019).
- Des méthodes de recrutement en voie de digitalisation : 60% des professionnels utilisent principalement les sites d’annonces sur Internet et les espaces carrières pour recruter les candidats.
- Les éléments primordiaux dans le processus de recrutement : la consultation du CV (94,7%), l’entretien (94,7%), la lettre de motivation (59,6%) et le contrôle de l’e-réputation (27%).
- Pour attirer les talents, 34% des recruteurs mettent en avant l’équilibre vie privée/vie professionnelle, des primes pour 53% d’entre eux ainsi que 23% qui mettent à disposition des véhicules de prêt.
Des méthodes de recrutement en voie de digitalisation
Comprendre l’évolution des méthodes de recrutement : un sujet aux dimensions complexes et multiples dans l’immobilier. S’il est certain que le développement de nouvelles technologies comme les algorithmes prédictifs peuvent jouer un rôle de plus en plus important à court terme, la digitalisation est au cœur du recrutement pour les professionnels de l’immobilier.
« La digitalisation impacte toute l’entreprise. La fonction RH n’échappe pas à la vague digitale. Et pour elle aussi les atouts et opportunités sont nombreux : plus de réactivité, une gestion plus performante des talents, des processus plus fluides, une meilleure communication…une bonne façon de fidéliser de façon pérenne ses collaborateurs », souligne Antoine Mesnard, président de Recrutimmo.
En effet, 60% des recruteurs affirment utiliser principalement les sites d’annonces en ligne ainsi que les espaces carrières pour recruter (47% des sondés).
À noter que Pôle Emploi et l’APEC restent des incontournables dans la mesure où ils sont utilisés par plus de 46% des interrogés.
Avec le « personal branding », les candidats ont investi massivement les réseaux sociaux pour valoriser leurs parcours, se montrer, partager leurs opinions, en un mot : se singulariser. Les recruteurs s’adaptent à cette mutation, ils sont 56% à préciser qu’ils recrutent via ces canaux et pour 80% d’entre eux, sur LinkedIn et Facebook.
Aujourd’hui la valorisation des offres de recrutement passe par une visibilité en ligne. Plus de 12% des recruteurs n’hésitent plus à investir sur des publicités multi-display (réseaux sociaux, sites de recrutement généralistes et spécialisés…) pour se démarquer.
L’immobilier, un véritable vivier d’emplois avec 160 000 postes à pourvoir en 2019
Fait marquant : 95% des recruteurs affirment être en pénurie de talents sur tout le territoire mais essentiellement en Île-de-France (55,1%) dans les métiers de la transaction (95,2%) et la gestion immobilière (24,7%) mais aussi sur les autres familles de métiers.
Sur la typologie des contrats proposés, les recruteurs privilégient les CDI (69,8%) et les contrats d’indépendants (55,5%).
À la suite de la première enquête réalisée auprès des candidats, un talent sur deux précisait avoir peu ou pas d’expérience dans l’immobilier ou être en reconversion professionnelle. C’est précisément ce type de profil qui intéresse les recruteurs interrogés (35,1% recherchent des candidats sans expérience et 39% souhaitent embaucher des profils ayant moins de 2 ans d’expérience).
Aujourd’hui, l’objectif n°1 des recruteurs est de renforcer leur force commerciale (84,1% des personnes interrogées). La demande est également forte sur d’autres postes comme l’assistanat (14,9%), la gestion locative (14,9%) et la comptabilité/finance (6,5%).
77% des recruteurs n’ont pas de service RH, notamment pour la sélection des CV
La majorité des répondants choisissent eux-mêmes les profils des candidats. Ces difficultés de recrutement peuvent s’expliquer par des facteurs tant structurels que conjoncturels. D’un point de vue financier, les budgets consacrés au recrutement - quand il existe un budget dédié - sont serrés. 49,2% des sondés indiquent consacrer annuellement entre 1000 et 5000€.
Dans ce contexte, la sélection des candidatures est primordiale et les professionnels de l’immobilier font une étude scrupuleuse des éléments reçus. Ils attachent la plus grande importance à la consultation du CV (94,7% des sondés), la lecture de la lettre de motivation (59,6%), la réalisation d’un entretien (94,7%) et enfin, le contrôle de l’e-réputation (27%).
Pour 60% des personnes interrogées, la consultation du CV est l’élément n°1 dans le processus de recrutement. Les professionnels sélectionnent les CV des candidats en s’appuyant sur des informations déterminantes. Plus de la moitié des sondés (54%) estime que l’expérience professionnelle est l’élément n°1 à prendre en considération, suivie par la formation (17%) et la présentation visuelle du document (9%).
Le CV retient l'attention des recruteurs, c’est un fait, mais l'entretien n'en est pas pour autant négligé. En moyenne, les professionnels du secteur consacrent entre 30 minutes et 1h30 à un entretien et n’excèdent pas 2 entretiens sur l’ensemble du processus de recrutement.
Aujourd’hui, les soft skills ou « compétences comportementales », sont au centre de l’attention et représentent un nouvel élément clé du processus de recrutement.
Pourtant l’enquête démontre que ce concept reste encore très peu connu : 70% des recruteurs et 56% de candidats interrogés ignorent totalement ce terme.
La marque employeur, au cœur de la politique de recrutement
Sur un marché de l’emploi aussi dynamique, les candidats sont particulièrement sollicités : 78% d’entre eux affirment avoir été contactés par un recruteur ces 6 derniers mois.
Afin d’attirer ces talents les recruteurs proposent des dispositifs d’avantages en nature et/ou financiers attractifs. L’enquête évoque les systèmes de primes individuelles et collectives (53%) ou encore la mise à disposition d’un véhicule de prêt (23%).
Pour fidéliser leurs collaborateurs, ils mettent en place des politiques RSE, favorisent le bien-être au travail et proposent des perspectives d’évolution rapide. De plus, ils sont 34% à être vigilants sur l’équilibre vie privée et vie professionnelle pour leurs candidats.
« À l’ère du recrutement permanent, les entreprises doivent s’adapter et réapprendre à attirer les talents. On parle désormais d’une « expérience candidat » au même titre qu’il existe une ‘expérience utilisateur’ ou ‘collaborateur’ », conclut Antoine Mesnard.