Capacités de placement réduites, préparation tardive, méconnaissance des produits d’épargne-retraite... la dernière étude TMO Marketing réalisée pour l’Union Mutualiste Retraite (UMR) auprès de 1 000 Français âgés de 25 à 55 ans confirme que la retraite reste une de leur préoccupation majeure.
Pour autant 43% soulignent ne pas être en mesure d’épargner plus de 50€ par mois (40% chez les CSP+, 68% pour les CSP-, et 84% pour les inactifs). Une situation qui révèle un besoin urgent d’inciter les Français à épargner régulièrement, très tôt dans leur vie active, sur des produits adaptés.
Alors que le gouvernement devrait présenter prochainement son projet de réforme du régime des retraites, il sera nécessaire de répondre aux inquiétudes persistantes des Français quant à l’efficacité du régime par répartition.
Les moins de 40 ans sont pessimistes quant au montant de leur future retraite
L’idée souvent véhiculée selon laquelle le système de retraite français est à bout de souffle est une tendance bien ancrée dans l’imaginaire hexagonal. Les Français sont ainsi 72% à estimer qu’il n’est pas efficace pour répondre à leurs besoins futurs.
Si 1 interrogé sur 2 pense régulièrement à la retraite, pour 36% c’est d’abord en raison de problématique financière liée à la perte de revenus qu’elle suscitera. Pour les 30-39 ans, c’est la faiblesse de la pension, voire l’existence même de la retraite qui est interrogée (34%). Les 50-55 ans ont une vision plus positive de la retraite avec des références aux loisirs et voyages pour 20%.
De manière générale, le montant des futures pensions de retraite est perçu comme insuffisant par 73% des répondants. Cette inquiétude est très marquée autour de l’âge de 40 ans, période charnière qui marque un tournant dans la préparation financière de la retraite pour 21%.
Eric Jeanneau, Président de l’UMR précise que : « La question de la retraite est aujourd’hui trop souvent perçue comme anxiogène. Les Français, et particulièrement les plus jeunes, attendent du Gouvernement une réforme qui garantisse la pérennité du système par répartition et leur donne des assurances sur leurs futures ressources. »
Les produits d’épargne dédiés à la retraite ne font pas recette
Si la préparation à la retraite reste tardive au cours de la carrière professionnelle, elle est également contrariée par la réalité financière qui touche les Français. Ainsi près d’1 sur 2 ne dispose pas d’une capacité d’épargne supérieure à 50€ par mois.
Outre l’achat d’un bien immobilier, ceux qui le peuvent privilégient d’abord la constitution d’une épargne personnelle pour placer leurs économies et sollicitent des produits traditionnels type Livret A ou LDD (79%) et assurance-vie (44%). 89% d’entre eux possèdent deux produits différents.
Toutefois, l’épargne retraite est la famille de produit la moins détenue (18%). Cette situation s’explique d’abord par une méconnaissance de leurs bénéfices pour les futurs retraités, mais aussi par une méfiance envers les placements qui font craindre une faible rentabilité à long terme (24%) et pâtissent, dans une moindre mesure, du blocage des fonds jusqu’à la cessation de leur activité professionnelle (10%).
Paul Le Bihan, Directeur général de l’UMR conseille : « Plus que les populations aisées qui sont à même d’être conseillées pour des placements patrimoniaux, la classe moyenne doit être accompagnée très tôt au cours de sa carrière professionnelle pour préparer sa retraite. L’épargne retraite est bien en cela le seul placement qui lutte contre les risques de perte de pouvoir d’achat grâce à un investissement financier sûr et prudent tout au long de sa période d’activité, pensé pour une entrée sereine en retraite ».
Une situation qui démontre un besoin d’accompagnement urgent pour vivre sereinement sa vie à la retraite
Sortie anticipée, sortie partielle, sortie à terme… La complexité des produits financiers peut parfois être un frein à la bonne préparation financière de la retraite. C’est pourquoi il est essentiel de favoriser un accompagnement personnalisé pour répondre aux besoins des futurs retraités. Les banques (25%), les entreprises à travers l’épargne retraite collective (23%), et les mutuelles (14%), sont considérées comme les interlocuteurs privilégiés des répondants dans cette démarche.
Si 24% des interrogés souhaitent une sortie intégrale en capital pour en profiter comme ils l’entendent, ils sont 35% à privilégier une sortie en rente viagère, louant, pour 54% d’entre eux, le versement d’un complément de ressources régulier et la simplification de la gestion quotidienne du budget qu’elle apporte.
Enfin, la double dimension « plaisir » et « prudence » associée à la sortie partielle (à savoir 20% de l’épargne versée sous forme de capital à l’entrée à la retraite, puis le reste sous forme rente viagère) fait sens pour 19% des personnes.
« […] Les Français, et particulièrement les plus jeunes, attendent du Gouvernement une réforme qui garantisse la pérennité du système par répartition et leur donne des assurances sur leurs futures ressources », conclut Eric Jeanneau.