La météo des taux de Cafpi donne un aperçu des nouveaux barèmes des banques reçus en avril. Ces taux sont proposés par Cafpi à sa clientèle en ce début de mois.
Le 1er trimestre de l’année se termine dans une ambiance positive. « Traditionnellement le printemps est une période de taux bas, les acquéreurs préparant leur projet immobilier pour pouvoir déménager pendant l’été et être installés à la rentrée scolaire », indique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi.
Records historiques en approche
2019 ne fait pas exception. Cafpi a négocié pour ce mois d’avril jusqu’à 0,65% sur 10 ans, 0,90% sur 15 ans, 1,10% sur 20 ans et 1,20% sur 25 ans. « On frôle les records historiques d’octobre 2016, où les taux les plus bas s’établissaient à 0,65% sur 10 ans, 0,90% sur 15 ans, 1,00% sur 20 ans et 1,25% sur 25 ans », ajoute-t-il.
En effet, les obligations d’Etat (OAT 10 ans) sont en chute libre, passant sur la fin du mois de 0,36 à 0,29%, conduisant à une conjoncture favorable au crédit immobilier.
Un marché en forme
Suivant une bonne tendance depuis fin 2018, le marché se porte toujours aussi bien dans ce contexte. « Les banques continuent de prêter et le nombre de nouveaux dossiers est nettement plus important qu’il y a 1 an », souligne Philippe Taboret.
Mario Draghi, le président de la BCE, s’est d’ailleurs voulu très rassurant auprès des banques. Après avoir repoussé toute hausse des taux dans le courant de l’année, il ne devrait même pas y avoir beaucoup de mouvement en 2020. « Dans son dernier discours, il a également rassuré les banques, en indiquant qu’il ferait un geste en leur faveur pour les préserver des effets néfastes des taux négatifs, de quoi réactiver leur concurrence », précise Philippe Taboret. De quoi booster leurs cotes boursières, et leur donner envie de prêter.
Et tout le monde en profite
Les primo-accédants sont toujours très présents sur le marché, alors que les investisseurs semblent vouloir revenir. « Malgré le discours négatif sur l’immobilier porté par le gouvernement, ou la dernière remise en question des niches fiscales immobilières par la Cour des comptes, l’envie de devenir être propriétaire reste forte. L’attachement à la pierre des Français va au-delà de cette stigmatisation », conclut-il.