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Quelles opportunités sur l’obligataire aujourd’hui ?

" Il ne fait aucun doute que nous sommes actuellement dans un contexte de hausse des rendements", annonce Guido Barthels, Senior Portfolio Manager chez Ethenea Independent Investors.

Aux États-Unis, la Fed a été la première à amorcer le cycle de hausse, mais elle ne sera pas la dernière des grandes banques centrales à le faire. La BCE devrait emboîter le pas, mais il est peu probable que cela se produise avant l'été 2019. De plus une hausse des taux trop précoce serait perçue comme un risque, car ce serait une mesure largement inattendue par les marchés. La Banque d'Angleterre devra quant à elle faire face à l’issue incertaine du Brexit quant à la forme qu’il prendra.

Nous avons par ailleurs dépassé le point haut du cycle actuel d'expansion économique. Certes l'économie américaine continue de tourner à plein régime et le récent changement de nom de l'ALENA en AEUMC a contribué à accroître encore davantage les attentes en matière de croissance future. Cela ressort clairement de l'indice ISM non manufacturier publié en octobre, qui a atteint son record de 20 ans. La zone euro connaît actuellement ce qui est largement accepté comme une phase de ralentissement, mais nous pensons que la dynamique de croissance reprendra vers la fin de l'année. Pour autant, nous sommes certains que d’ici quelques trimestres, nous serons confrontés à une récession. Cela pourrait se faire dès la fin de 2019.

Dans le type d'environnement que nous connaissons actuellement, les rendements ont tendance à augmenter, mais ce mouvement à la hausse prendra fin à un moment donné. Compte tenu des anticipations d'inflation et de l’activité économique actuelles, le rendement d'équilibre devrait être nettement plus élevé en Europe que celui que nous connaissons actuellement. Les niveaux élevés d'incertitude politique liés au Brexit et au gouvernement italien populiste maintiennent actuellement les rendements sous pression. Les Bunds et autres obligations souveraines sont considérés comme des actifs refuges et, à ce titre, se négocient avec une prime importante. Etant donné que les incertitudes ne disparaissent généralement pas de manière soudaine mais plutôt progressive, il est peu probable que les rendements des Bunds reviennent à leur « juste » niveau, mais ils augmenteront. 

Les écarts de rendement des obligations d’entreprises se sont déjà élargis à la suite d'émissions massives et de nombreux participants au marché s'attendent à ce qu'ils augmentent après la fin du programme d'achat d'actifs de la BCE. A notre avis, c'est le contraire qui pourrait se produire, aussi surprenant que cela puisse paraître. En effet, si les émissions diminuent, les écarts de trésorerie pourraient en fait se resserrer. Cela dépendra en grande partie de la manière dont la BCE formulera son annonce sur la voie qu'elle compte suivre pour réduire son bilan.

www.ethenea.com

 

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