Marc Torrollion, président de la FNAIM, s’insurge contre l’écho qui a pu être donné à une prétendue étude sur les frais des agences immobilières. Cette dernière est fallacieuse. Il ne peut donc être tiré de conclusions à partir de chiffres qu’elle prétend avancer.
« Fallacieuse, elle l’est en effet, car elle a été menée par une société installée sur le créneau de la gestion locative. La transaction achat et vente n’est donc pas son métier. Dans le cas contraire, elle aurait su qu’un arrêté fixe les conditions des barèmes. Les agents de la FNAIM ne font que se conformer aux textes officiels.
C’est pourquoi notre « lanceur d’alerte » est mal venu de déplorer l’absence de transparence. L’arrêté ministériel de mars 2017 fixe les conditions d’affichage des honoraires. En aucun cas pour le vendeur, ces honoraires ne sauraient manquées de transparence, puisqu’il les négocie directement avec son agent immobilier, en conformité avec le barème de l’agence.
Pour établir ses statistiques, l’auteur de l’étude prétend s’appuyer sur les chiffres obtenus auprès de 2 000 agences. Il a donc téléphoné personnellement à chacune d’elles pour connaître le barème qui avait été pratiqué sur la totalité de leurs transactions ? Je préfère me fier aux statistiques de GALIAN, 1ère caisse de garantie des professionnels de l’immobilier en France, qui reposent sur des transactions avérées, effectuées sur l’ensemble du territoire par nos 5 814 adhérents, et non pas sur quelques villes mal réparties, comme c’est le cas dans « l’étude ». Par ailleurs, le nombre moyen d’opérations réalisées en 2016 par un adhérent de la FNAIM es de 32.
Nos chiffres sont donc exhaustifs et incontestables : sur toute la France, la moyenne des honoraires en 2016 ont représenté 4,80% TTC, soit 4% HT pour une transaction type s’établissant à 195 800€. Entre 2015 et 2016, cette moyenne a même baissé : elle est passée de 4,1à 4% HT. On est donc loin des 6% évoqués dans l’étude, ou des écarts qui vont du simple au double entre 2 agences d’une même ville.
En définitive, cette « étude » aura quand même eu deux mérites :
- un, de rappeler que nos statistiques sont fiables ;
- deux, que les honoraires de nos adhérents sont maitrisés et justifiés, comme le prouve la croissance de nos parts de marché. »
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