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Si le risque de contagion turque est limité, d’autres préoccupations pèsent sur les marchés

Les problèmes économiques de la Turquie et l'escalade des tensions avec les Etats-Unis ont fait les gros titres ces derniers jours, provoquant en parallèle chez les investisseurs, une montée de l'aversion au risque et une chute de confiance dans les actifs des marchés émergents.

En lien avec ces remous, NN Investment Partners (NN IP) a réduit son exposition aux actions à neutre. L'équipe Multi Asset a également identifié d'autres facteurs que la crise turque qui pourraient peser sur les marchés boursiers à l'avenir notamment : un affaiblissement de la dynamique des bénéfices, un sentiment de marché en baisse, des flux et indicateurs techniques et d'autres facteurs de risques géopolitiques tels que la guerre commerciale et les discussions sur le budget italien.


Le point avec Ewout van Schaick, Responsable de la gestion Multi Asset, NN IP.

L’une des principales sources de la montée de l’aversion au risque a été l’action de la BCE, qui a mis en évidence l’exposition de plusieurs banques à la Turquie. Les actifs plus risqués ont perdu de la valeur et les spreads ont augmentés à l’échelle mondiale. Le secteur bancaire a également clairement souffert de ces informations de la BCE. Toutefois, l'exposition du secteur à la Turquie reste limitée à quelques banques en Espagne, Italie et France et devrait être contenue.

Il existe néanmoins plusieurs autres sources de préoccupation pour les investisseurs. Un nouveau projet de loi bipartite sur la Russie a été présenté au Congrès américain, augmentant les chances d'une deuxième série de sanctions qui sera plus draconienne que la première. En outre, le risque d’une guerre commerciale croissante entre les États-Unis et la Chine ou l’Europe peut surgir à tout moment. L’approche des élections de mi-mandat aux Etats-Unis en rendant l’issue encore moins prévisible.

De plus, l’élan apporté aux les marchés boursiers par des résultats du 2ème trimestre meilleurs que prévu, en particulier aux États-Unis et au Japon, est en train de diminuer, tandis que d’autres risques géopolitiques sont toujours présents : discussions budgétaires en Italie, escalade de la guerre commerciale, sanctions iraniennes et Brexit. L’impulsion positive donnée par les indicateurs macroéconomiques s’est récemment estompée, l’économie mondiale étant passée d’une phase d’accélération à une phase de consolidation, même si le niveau absolu des indicateurs reste à un niveau sain.

NN IP a réduit le risque dans ses portefeuilles multi-actifs en rétrogradant la part des actions d'une pondération moyenne à neutre, tout en conservant une légère surpondération des actions des marchés émergents.

Selon Ewout van Schaick : « Les problèmes actuels de balance des paiements et de fiabilité de la Turquie ne sont pas répandus dans le reste des pays émergents. L'Argentine est le seul pays qui présente également des déséquilibres extérieurs importants, mais le gouvernement jouit d'une bonne réputation et a intensifié ses efforts d'ajustement macroéconomique avec le soutien du FMI.

Le reste du monde émergent présente des profils relativement sains et ne semble pas nécessairement vulnérable à une contagion grave venant de la Turquie. La Chine, qui a réussi à réduire son risque systémique au cours des dernières années, a commencé à s’attaquer aux politiques économiques. En outre, la dépréciation du renminbi, qui a provoqué une certaine nervosité sur les marchés au cours des derniers mois, semble s’être arrêtée, éliminant ainsi une influence négative pour les devises émergentes et pouvant contribuer au redressement des actifs des marchés émergents dans les mois à venir.

Les fondamentaux des marchés émergents restent globalement robustes et la révision des prix donnera lieu à des valorisations plus attrayantes. La dette des marchés émergents reste un investissement intéressant à moyen terme. Les risques de réalisation d’évènements extrêmes (tail risks) ont toutefois augmenté et nous sommes prudents à court terme compte tenu de l'escalade des risques dans les principales économies émergentes. »

www.nnip.com

 

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