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Muzinich & Co fait le point sur crédit corporate

Tour d'horizon du marché des obligations d’entreprises aux Etats-Unis, en Europe et sur les marchés émergents. 

États -Unis

Le risque a fait son retour au cours du mois de juillet comme le soulignent les solides performances du marché high yield américain, des loans, du segment BBB du marché investment grade, et enfin du marché des actions américaines. Les bons du Trésor ont décliné. En somme, plus le spread est large, plus la surperformance est importante. Au sein du crédit aux entreprises, les performances des segments investment grade et high yield ont été soutenues par de solides facteurs techniques, et spécifiquement, par un manque d’offre de papiers. Dans le cas du high yield, même les modestes sorties n’ont pu être compensées par les réinvestissements des coupons parmi les quelques nouvelles émissions. Pourquoi ce manque d’offre ? Les entreprises ont largement été en mesure de se financer au cours des cinq dernières années, favorisant les financements à bas coûts et repoussant les maturités du mur de la dette. Plus récemment, l’activité de fusion-acquisition s’est atténuée, confirmant la réduction des besoins en nouvelle dette. Les fondamentaux des entreprises américaines demeurent robustes, et les entreprises continuent de publier des bénéfices positifs, et généralement supérieurs aux attentes.


Europe

En ligne avec les autres marchés régionaux, les obligations d’entreprises européennes se sont bien comportées en juillet, bien que sous-performant le marché américain. Le segment high yield européen du marché a été le principal contributeur à la performance, tandis que les obligations investment grade affichent de modestes performances positives. Comme on pouvait s'y attendre avec la trêve estivale, l’activité sur le marché primaire s’est révélée faible et les volumes d’émissions ont chuté. La saison des publications des résultats a démarré avec un grand nombre d’entreprises affichant de solides résultats en Europe. Un contexte politique plus constructif a également soutenu les marchés. Les inquiétudes liées à une guerre commerciale mondiale ont été quelque peu atténuées suite à l’accord qui a été signé entre les Etats-Unis et l’Europe dans le but de mener un travail commun pour la résolution des récentes problématiques. Entre-temps, la BCE a laissé ses taux inchangés tout en réaffirmant que la fin du QE était toujours programmée pour fin 2018. Les préoccupations autour de la reprise économique de la région restent d’actualité, bien que le PIB ait atteint son plus faible niveau depuis 2016, malgré une inflation évoluant à la hausse.


Marchés émergents

La dette d’entreprise des marchés émergents a connu un mois positif en juillet, avec des investisseurs tirant profit de l’élargissement des spreads suite à la faiblesse de ces quelques derniers mois. Les événements qui ont pesé sur les marchés pendant quelques temps (Chine, guerres commerciales, instabilité politique en Europe, etc.) ont été atténués, donnant ainsi un nouvel élan pour les actifs risqués. Les performances positives sont venues de tous les secteurs ainsi que de la majorité des pays, tandis qu’au niveau des notations, le high yield a surperformé l’investment grade. Les événements politiques ont dominé en Amérique latine. Les craintes que l'ancien président brésilien Lula puisse être libéré avant les élections d'octobre ont disparu après qu’un appel de sa peine ait été rejeté. Alors qu’il demeure un candidat du parti PT, il ne sera pas en mesure de participer aux élections. Au Mexique, les élections présidentielles ont abouti à la victoire tant attendue d’Andrés López Obrador (AMLO). Malgré les craintes que son élection serait négative pour le pays et, pourrait conduire à un retour à des politiques moins orthodoxes, pour le moment, les investisseurs semblent garder l’esprit ouvert, son investiture n’étant pas prévue avant décembre. En Turquie, les contextes macroéconomiques et politiques continuent d’être difficiles. La banque centrale a décidé de garder ses taux d’intérêts inchangés, dans un contexte où le scepticisme augmente sur la capacité de voir la banque rester indépendante suite à la récente réélection du Président Erdogan et, sa potentielle influence sur la politique de la banque. Cette accusation a été vivement démentie par le gouverneur de la banque centrale, malgré une hausse de l’inflation en fin de mois en Turquie.

www.muzinich.com/

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