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A qui profite la guerre commerciale ?

Verdict du marché par Witold Bahrke, Stratégiste Macro Senior chez Nordea AM


Les actions américaines et défensives surperforment dans un contexte d’instabilité commerciale croissante.

Le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine a dominé l’actualité des marchés ces derniers temps. Jusqu’à présent, la réaction du marché et le ralentissement désynchronisé de l’économie mondiale indiquent clairement que les Etats-Unis en sont les (relatifs) vainqueurs. 

En termes absolus, il est difficile d’affirmer que la recrudescence de protectionnisme puisse faire des vainqueurs. Cependant, d’un point de vue relatif le constat est différent. Au regard du comportement du marché, les Etats-Unis sont les grands gagnants de la récente guerre commerciale qui les oppose à la Chine. Sans surprise ! La Chine est plus dépendante des exportations vers les Etats-Unis, que ne le sont les Etats-Unis à l’égard de leurs exportations vers la Chine. Et alors que la croissance économique américaine est soutenue par les baisses d’impôts à court terme, la croissance chinoise ralentit, pénalisée par la baisse de distribution de crédit, ce qui conduit à un ralentissement désynchronisé de l’économie mondiale.

En conséquence, les marchés actions américains affichent les meilleures performances depuis le début de l’année, tandis que leurs pairs chinois et des marchés émergents sont en queue de peloton, effaçant leurs impressionnantes performances de l’année dernière en seulement quelques semaines. Les valeurs défensives ont connu leur meilleur mois depuis 2016, bénéficiant d’une rotation sectorielle, dans ce contexte de recrudescence des tensions commerciales (données US).

Quelles sont désormais les perspectives ? Force est de constater que la politique commerciale est un pan important de la stratégie du Président américain pour, d’une part, obtenir de bons résultats aux élections « mid-term » de novembre prochain, d’autre part, prémunir le pays contre le risque de voir la Chine le surpasser en tant que première puissance économique mondiale. Donald Trump a de nombreuses raisons de croire que cette stratégie sera payante. Sa cote de popularité a augmenté à mesure que les tensions commerciales se sont accrues au 1er semestre. De son côté, la Chine n’a actuellement pas toutes les cartes en main pour être en position de force. L’importante chute du cours du cuivre témoigne du ralentissement économique chinois, premier consommateur mondial du métal.

En somme, les Etats-Unis sont peu enclins à altérer leur politique commerciale, tandis que la Chine, dans une situation économique plus vulnérable, ne peut que réagir.

Les actions américaines, tout comme les actions défensives en général, devraient continuer à se distinguer par leur robustesse au second semestre 2018. Cela ferait de cette année un millésime boursier bien différent de celui de 2017 !

www.nordea.fr

 

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