Après « Arcachon », « Carcassonne », « Le Touquet Paris-Plage », « Chenonceau, et les secrets du tourisme culturel », avec ce 6ème épisode, Pascale Poirot, Présidente de l’Union Nationale des Aménageurs (UNAM), nous conduit à Colmar.
Le tourisme vert, ce n’est pas seulement la découverte de l’espace champêtre. C’est aussi l’exploration de villes, petites ou moyennes, ainsi que leurs alentours, qui présentent une richesse inestimable faite de panoramas naturels, de faune, de flore… Bref, c’est un peu la ville à la campagne. Colmar, « capitale des vins d’Alsace », chef-lieu du département du Haut-Rhin, est aujourd’hui un modèle de cette forme de tourisme, qui s’appuie sur la richesse du terroir français.
Les racines du tourisme vert
Ce n’est pas un paradoxe, c’est une forme d’effet mécanique. C’est l’exode rural, qui débute en France vers le milieu du XIXe siècle, qui est à l’origine du tourisme vert, et par extension, aux préludes de l’attrait touristique de certaines villes, étroitement liées à leur campagne comme nous en aurons l’illustration avec Colmar. En effet, à cette époque, les habitants des zones rurales quittent leurs terres, attirés par l’industrialisation des grandes villes et leurs salaires plus élevés. Entre 1872 et 1931, le nombre de départs a été en moyenne de 125 000 personnes par an, ce qui aboutit dans une France d’une petite quarantaine de millions d’habitants, à plus de 7 millions de ruraux devenus urbains. Essentiellement ponctuels, car liés bien souvent à des événements familiaux (mariages, décès), le retour temporaire de tous ces déracinés vers leur milieu d’origine n’a guère d’impact économique. Néanmoins, son influence sur les mentalités et les mœurs sera décisive pour la suite du développement du tourisme vert, transformant les représentations du monde rural désormais paré de nouvelles qualités : grand air, silence, convivialité, chaleur humaine.
Lire la suite de « Colmar, le développement du tourisme vert » ici, avec, en supplément, 5 sites touristiques : Rocamadour, Cordes sur Ciel, Gordes, Cluny et Provins.
Prochain épisode : « Megève, l’épopée du tourisme de montagne »
Comprendre l'économie durable pour s'y investir