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Election présidentielle mexicaine : constitution du gouvernement et nouveau budget sont à surveiller

Une analyse de Patricia Urbano, Gérante Actions émergentes chez Edmond de Rothschild AM 

[…] Candidat - heureux - à la présidence pour la 3ème fois, la cote de popularité d’Andrés Obrador a sensiblement augmenté depuis les déclarations de Donald Trump contre les immigrants mexicains et les nombreux cas de corruption pendant le mandat du président Pena Nieto. Il a d’ailleurs mené une campagne anti-corruption reposant sur des positions nationalistes.

Andrés Obrador critique depuis bien longtemps la réforme du secteur de l’énergie. Il propose également d’augmenter les dépenses sociales, notamment en faveur des étudiants et des personnes âgées, ainsi qu’un meilleur accès à l’éducation. Toutefois, à la fin de sa campagne électorale, AMLO a adopté un ton plus modéré. Il a notamment changé son fusil d’épaule concernant la construction du nouvel aéroport international à Mexico et l’augmentation des adjudications de gisements pétroliers et gaziers. Andrés Obrador a fait savoir qu’il comptait mener une politique fiscale plus responsable que les autres candidats afin de démontrer sa crédibilité face aux investisseurs. Il ne veut commettre aucune erreur de communication. AMLO a réussi à tisser des alliances avec de grands dirigeants d’entreprises et des groupes de centre-droit au Mexique, confirmant notamment la nomination d’Alfonso Romo, un homme d’affaires très influent, en tant que directeur de sa campagne.

L’économie réelle se porte bien. La croissance du PIB ressort à 2,2% et le taux de chômage est faible, à 3,2%. L’économie américaine est également dynamique et soutient le Mexique. Toutefois, de nombreuses incertitudes subsistent. Quelles seront les décisions de Donald Trump concernant l’accord commercial de l’ALENA ? Imposera-t-il de nouveaux tarifs douaniers sur les importations, en particulier sur le secteur automobile ? Andrés Obrador prendra-t-il des mesures favorables aux marchés s’il obtient la majorité au Congrès ?

Difficile à dire si tous ces éléments sont intégrés dans les cours des actions, mais les valorisations mexicaines restent très basses par rapport à leurs niveaux historiques. L’indice MSCI du Mexique se négocie sur la base d’un écart-type de son PER moyen sur 5 ans. Si l’on tient compte du marché actions local (indice IPC), la décote est encore plus importante (2 écarts-types par rapport à la moyenne).

Nous avons récemment renforcé notre position sur le Mexique. Le pays conserve des liens très forts avec l'économie américaine, avec une industrie très compétitive. Si Andrés Obrador veut vraiment se montrer plus pragmatique, notamment en faisant preuve d’une plus grande responsabilité sur le plan budgétaire, le Mexique pourrait se révéler être un investissement judicieux. Nous surveillerons de près la constitution du gouvernement, les principales déclarations et le nouveau budget.

www.edmond-de-rothschild.com

 

 

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