BNP Paribas International Buyers publie la 10ème édition de son Observatoire du marché des acquéreurs en France (étrangers non-résidents, étrangers résidents, Français non-résidents), marché qui représente 8 Mds€ en 2017.
I / Le marché des acquéreurs non-résidents étrangers, étrangers résidents, Français non-résidents en France - Evolution 2017/2016
En 2017, le nombre de transactions des acquéreurs non-résidents étrangers a augmenté de +2% tandis que le montant total de celles-ci est resté quasi stable (5,29 Mds€ contre 5,27 Mds€ en 2016). Le montant moyen des investissements a sensiblement baissé par rapport à 2016 (303K€ contre 308K€).
- les Britanniques demeurent les plus nombreux à acheter des biens en France (25,9% vs 35,5% en 2016) malgré une baisse de près de -18% du nombre de transactions par rapport à 2016
- les Belges non-résidents montent sur la 2ème marche du podium avec 18,4% des transactions en 2017 et un nombre de transactions qui progresse de +21%.
- les Suisses 3ème avec 8,1%
- les Allemands 7%
- les Italiens et les Néerlandais 5,5%
- les Américains 3%
Les expatriés français aiment investir chez leur mère-patrie. En 2017, le nombre de transactions des expatriés français a augmenté de +16% après une augmentation de +10% en 2016. C’est un marché qui représente 3,1Mds€ avec pratiquement ¼ des acquisitions qui ont été réalisées en Ile-de-France dont le montant moyen atteint 512K€.
Les expatriés sont les premiers investisseurs non-résidents à Paris. Près de 15% des achats immobiliers en France réalisés par des expatriés sont effectués à Paris avec un montant moyen de 604K€.
Transactions en régions : PACA reste en tête
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur reste la première région de France en volume total des transactions des non-résidents avec 21%, suivie de la région Rhône-Alpes avec 14%, arrive ensuite le Languedoc-Roussillon avec 10% et l’Ile-de-France avec 8%.
Concernant le nombre de transactions, les régions ont connu des fortunes diverses. PACA enregistre une baisse de -11%, la Bretagne de -10% et Rhône-Alpes de -8%. En revanche, l’Ile-de-France progresse de +3% et l’Aquitaine de +6%.
En PACA, ce sont les Italiens non-résidents qui investissent le plus devant les Belges et les Britanniques, qui sont en tête dans 9 régions, dont Rhône-Alpes et Bretagne et se trouvent dans le top 3 dans 16 régions.
En montant, c’est bien sûr l’Ile-de-France (577K€) qui truste la 1ère place devant PACA et Rhône-Alpes. Ce sont les 3 régions au-dessus de la moyenne nationale.
Focus Paris et Ile de France
En 2017, il y a eu une augmentation de +3% transactions des non-résidents étrangers en Ile-de-France dont 54% à Paris, loin devant les Hauts-de-Seine à 13%, les deux départements qui suscitent le plus d’intérêt.
Le montant moyen des investissements s’élève à 819K€ à Paris et à 643K€ dans les Yvelines, bien plus que la moyenne en Ile-de-France. L’Essonne dispose du montant le plus faible avec 171K€.
En 2017, les Américains sont les non-résidents étrangers qui ont le plus investi à Paris avec un montant moyen de 1 Mds€, dépassant les Italiens.
Les investissements des Britanniques résidents et non-résidents en France
Bien que le marché des acquéreurs non-résidents britanniques ait baissé de -18% en nombre de transactions, celui des résidents britanniques a dans le même temps progressé de +17%. Le montant moyen atteint respectivement 252K€ et 208K€.
Les non-résidents de nationalité britannique investissent dans l’ordre en Rhône-Alpes (15,4%) en Aquitaine (13%) et dans le Limousin (10,7%).
En moyenne, le montant des transactions réalisées par les non-résidents britanniques est le plus élevé en PACA (741K€), puis en Ile-de-France (526K€) et en Rhône-Alpes (439K€).
Les investissements des Belges non-résidents en France.
Avec une hausse de +21% du nombre de transactions en 2017 et de +3% du montant moyen des transactions, les Belges sont les « grands gagnants » de l’année écoulée. 2ème nationalité depuis 2012 derrière les Britanniques, les belges non-résidents investissent surtout en PACA, en Languedoc-Roussillon et dans le Nord-Pas-de-Calais.
En moyenne, le montant des transactions réalisées par les non-résidents belges est le plus élevé en Ile-de-France (664K€) en PACA (439K€), puis et en Rhône-Alpes (242K€).
II - Perspectives du marché immobilier en France : des lendemains qui chantent ?
Points à retenir :
- Les propriétaires de biens au Royaume-Uni pourraient s’intéresser davantage à la France du fait du Brexit en vue de rééquilibrer leur portefeuille
- La France sera toujours plus attractive pour les investisseurs grâce à ses atouts intrinsèques (diversité des régions, cadre légal…) et ses atouts conjoncturels (taux bas)
- Une hausse « raisonnable » des prix de l’immobilier en France reste le scénario le plus probable
- Investir dans la pierre française restera un investissement rentable.
François Laforie, Directeur général de BNP Paribas International Buyers, détaille son point de vue sur le marché des non-résidents : « Je suis serein et optimiste. BNP Paribas International buyers connaît bien ce marché français des non-résidents qui est un marché de niche, mais un marché de fond avec une demande très soutenue. Cela grâce à une diversité de l’offre (budget, géographie) ; une sécurisation des achats avec des professionnels de l’immobilier, les notaires et la bonne digitalisation des outils ; la qualité de vie en France et enfin les infrastructures (routière, ferroviaire, aérienne) avec notamment le meilleur ratio nombre d’habitant/aéroport en Europe.».
Mark Harvey, Directeur commercial Europe de Knight Frank, analyse le comportement des propriétaires de biens au Royaume-Uni depuis le Brexit « Avec le Brexit, nous constatons que les investisseurs réfléchissent au rééquilibrage financier de leur portefolio. Cela signifie, par exemple, qu’ils vendront leur bien londonien pour acheter en Europe. Et nous observons déjà que cela profite à des villes comme Paris »
Il ajoute, sur l’avenir de l’immobilier en France et l’intérêt des acquéreurs étrangers : « La France continue de susciter un vif intérêt auprès des investisseurs internationaux désireux de capitaliser sur des valeurs de capital relativement faibles, un cadre légal transparent et un système fiscal qui encourage l’acquisition et l’investissement à long terme. Même les discours négatifs sur l’IFI n’ont pas affaibli le niveau d’intérêt, ni l’enthousiasme des investisseurs pour la France».
Richard Malle, Directeur de la recherche pour BNP Paribas Real Estate, ajoute sur les perspectives en France : « Une plus-value est-elle possible si on achète aujourd’hui en France d’ici cinq à dix ans ? La réponse est oui car le pouvoir d’achat immobilier des ménages est élevé malgré le niveau des prix. Ainsi, même en cas de remontée des taux d’intérêt, la demande sera toujours solvable. L’inflation, qui repart, impacte également à la hausse les valeurs. Les besoins en logements restent importants tandis que l’offre est restreinte sur des zones à fort attrait. Les stations balnéaires ou de montagne, par exemple, devraient voir leurs prix augmenter avec un fort appétit des acquéreurs français et étrangers. »
Fort de son expertise et de sa volonté d’anticiper les attentes des investisseurs, BNP Paribas International Buyers développe dans son Observatoire « Investing & Living abroad » une analyse du marché des Non-résidents qui achètent un bien immobilier dans l’hexagone.
BNP Paribas International Buyers, société de BNP Paribas, est spécialisée dans l’accompagnement des particuliers Non-résidents réalisant une opération immobilière.
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