Le cabinet de conseil amGroup a présenté aujourd’hui les résultats du volet de son enquête annuelle spécifiquement consacré à l’ISR au sein du secteur de la Banque Privée. Cette présentation a pris place lors d’un workshop thématique dédié à l’ISR qui s’est tenu ce 13 juin 2018 à Paris dans le cadre de la Nouvelle Journée de la Gestion Privée, organisée par amGroup avec le parrainage de Robeco.
C’est le client final qui a la main….
« La quête de sens nous semblant suffisamment présente cette année dans les débats de place, nous avons décidé de challenger les acteurs de la Banque Privée pour en évaluer la réalité sur le terrain, dans le cadre du PBSS 2018 (Private Banking Strategy Survey), notre enquête annuelle auprès de leurs dirigeants », précise Isabelle Guyot-Sionnest, Directeur Associé d’amGroup.
30 participants (banques privées et multi-family offices) ont répondu aux questions spécifiquement dédiées à l’ISR, dont voici les principaux enseignements :
- 75% des sondés estiment ne pas rencontrer de difficultés de nature terminologique concernant la notion d’investissement responsable. 70% l’abordent sous le vocable ISR, 30% parlent aussi d’ESG, 25% de Finance responsable.
- Pour 40% des participants, il s’agit d’un filtre spécifique de gestion, pour 35% une thématique d’investissement. Par ailleurs, à cette question, aucun n’a répondu « un effet de mode ».
- 2/3 des répondants ont mis en place une politique RSE au sein de leur entreprise déclinée autour de l’engagement, de leur impact direct sur l’environnement et de la politique RH. Pour 50% d’entre eux, le comité exécutif est impliqué dans la démarche.
- L’impact investing gagne du terrain selon 75% des sondés.
- Plus de 70% considèrent que le facteur susceptible de favoriser le développement de l’ISR est une demande significative du terrain…
…. car 75% des répondants déclarent que leurs clients n’expriment pas d’attente explicite sur ces sujets.
« Il semble que la majorité des clients n’en parlent pas spontanément à leur banquier privé mais y adhèrent cependant dès qu’on le leur propose », souligne Isabelle Guyot-Sionnest. « Tout l’enjeu semble résider dans la capacité des Maisons à réconcilier leur politique RSE, l’envie des clients d’avoir un impact sur leur environnement et la posture des banquiers privés pour accompagner ceux-ci dans un projet, philanthropique ou pas, avec une vision entrepreneuriale et tournée vers l’impact investing… ».
De la nécessité de continuer à faire de la pédagogie
Nicolas Beneton, Spécialiste de l’Investissement Responsable de Robeco France et qui participait au workshop de la Nouvelle Journée de la Gestion Privée, complète cette vision en insistant sur la nécessité, pour les producteurs de solutions d’investissement, de devoir faire de la pédagogie auprès des Banquiers Privés pour les aider à challenger leurs clients : « En tant que fournisseur de solutions financières, il est de notre responsabilité de transmettre notre conviction que développement durable et performance financière marchent ensemble. La durabilité des investissements n’est plus seulement un objectif qui concerne une niche de marché mais c’est également un moyen de faire des choix d’investissement plus avisés et d’atteindre ses objectifs financiers ».