Selon la 8ème enquête mondiale de Linedata sur la gestion d'actifs, un peu moins préoccupés par les enjeux règlementaires, les acteurs se préparent à une nouvelle vague d'opportunités offertes par des technologies de rupture.
- Au cours des 2 dernières années, s’adapter à la nouvelle réglementation était l’un des défis prioritaires pour plus de la moitié des personnes sondées (51% en 2017 et 52% en 2016).
- En 2018, cette proportion a reculé pour s'établir à un peu plus d'un tiers (37%), les gestionnaires d'actifs mentionnant la réduction des coûts (37%), la collecte de nouveaux actifs (29%), la gestion des données (23%) et la gestion des risques (21%) comme leurs sujets de préoccupation majeure.
- Dans les 5 années à venir, d'après 22% des personnes interrogées (contre 12% en 2017), de nouveaux modèles d’intermédiation, notamment les robo-advisors, sont considérés comme les principaux perturbateurs potentiels du secteur de la gestion d'actifs Viennent ensuite les ETF (fonds indiciels négociés en bourse), dont 20% des répondants estiment qu’ils seront potentiellement un important facteur perturbateur, suivis de la technologie blockchain (16%), et du machine learning et de l’intelligence artificielle (12%).
- La cybersécurité reste l’un des 3 principaux enjeux pour les sociétés de gestion d'actifs pour un quart des répondants, après les atteintes majeures à la sécurité survenues en 2017.
Sophie Février, Co-Head Asset Management et Directrice de l’Innovation chez Linedata, déclare : « Les gérants ont relevé ces dernières années le défi des nouveaux enjeux réglementaires. Ils se concentrent désormais sur leur développement et souhaitent bénéficier des opportunités liées à l'apparition de technologies de rupture. Les années à venir s'accompagneront de changements exaltants ; les premières études et expérimentations vont déboucher sur des mises en application dans des domaines tels que le RPA et l'intelligence artificielle. »
Comme en témoigne l’enquête, les institutions financières portent un intérêt grandissant aux cryptomonnaies, identifiées par 20% des sondés comme l'un des principaux vecteurs de croissance dans les douze mois à venir, les sociétés de gestion continuant d’examiner de nouvelles opportunités d'investissement. Ce niveau est légèrement inférieur à celui de l’intérêt manifesté par les professionnels concernant le capital-risque (25%) et en ligne avec celui concernant les stratégies « smart beta » (20%), qui devraient les uns et les autres croître parallèlement aux classes d'actifs traditionnelles comme les obligations, les gestionnaires d'actifs se diversifiant et les frontières entre gérants traditionnels et alternatifs devenant de plus en plus ténues.
D'après 52% des personnes interrogées, la directive MiFID II reste la réglementation qui influe le plus sur les acteurs du fait des exigences en matière de déclaration des opérations et transactions, mais aussi de gouvernance des produits.
Alors qu’il est entré en application le 25 mai 2018, le RGPD (Règlement général pour la protection des données) arrive en 2ème position (38%), les responsables du contrôle et du traitement des données étant aux prises avec les procédures requises pour garantir un traitement et une gestion conformes.
Arnaud Allmang, Co-Head AM chez Linedata, ajoute : « Les résultats de notre enquête 2018 montrent que le secteur s’engage dans un processus de transformation afin de prospérer et de croître. L'apparition du « big data » et des procédures analytiques permet aux sociétés de gestion d'actifs d’être plus efficaces dans leurs processus de décision, et aux clients de se démarquer grâce aux produits et aux services qui leur sont proposés. C’est pour mieux accompagner cette croissance souhaitée par les acteurs du secteur que Linedata s’est engagée dès 2017 dans une évolution de sa stratégie, vers des offres combinées services & software intégrant les dernières avancées technologiques. »