Aux Etats-Unis, l’activité a affiché son traditionnel ralentissement de début d’année, en raison notamment de la faible progression de la consommation des ménages. Le PIB a toutefois augmenté au rythme d’expansion annuel le plus élevé depuis la mi-2015.
Ainsi l'analysent Guy Wagner, Chief investment officer de BLI - Banque de Luxembourg Investments, et son équipe, dans leur lettre mensuelle, les ‘Highlights’.
En dépit d’une légère décélération au premier trimestre, la croissance de l’économie mondiale reste favorablement orientée. Aux Etats-Unis, l’activité a affiché son traditionnel ralentissement de début d’année, « en raison notamment de la faible progression de la consommation des ménages », constate Guy Wagner. « Par rapport aux trois premiers mois de l’année 2017, le PIB a toutefois augmenté de 2,9%, ce qui était le rythme d’expansion annuel le plus élevé depuis la mi-2015. » Dans la zone euro, les signes de ralentissement conjoncturel étaient les plus explicites, les effets de la force de l’euro commençant à se faire ressentir. Tout comme aux Etats-Unis, les chiffres devraient s’améliorer en cours d’année.
Politique des taux directeurs inchangée auprès des banques centrales américaines et européennes
Conformément aux attentes, la Réserve fédérale américaine a laissé inchangé son principal taux directeur lors de la réunion du comité monétaire début mai. Le président Jerome Powell n’a pas donné d’indications nouvelles concernant l’évolution future des taux. Il a seulement constaté que l’inflation hors énergie et alimentation est désormais proche de - et non plus inférieure à - 2%. En Europe, la Banque centrale a également préservé le statu quo monétaire. Le conseil des gouverneurs a laissé inchangés ses 3 taux directeurs et n’a pas modifié son compte rendu, ne suggérant aucun changement des intentions futures. « Cela continue à plaider en faveur de la fin des rachats d’actifs par la Banque centrale entre septembre et décembre de cette année, et d’une première hausse des taux d’intérêt au plus tôt au 2ème semestre de 2019 », pense l’économiste luxembourgeois. Au Japon, les dernières statistiques sur la production industrielle et les ventes au détail signalent également une croissance du PIB plus faible au premier trimestre dont la première estimation sera publiée au courant du mois de mai. En Chine, les autorités monétaires viennent de relâcher quelque peu les conditions monétaires, afin de contrer les récents signes d’affaiblissement somme toute mineurs.
Les rendements obligataires remontent sans facteur déclencheur particulier
En avril, les rendements obligataires ont légèrement remonté sans qu’un facteur déclencheur particulier n’ait pu être identifié. Pour Guy Wagner, « La remontée des marchés d’actions, la hausse des prix pétroliers et un PIB américain au 1er trimestre moins faible que prévu ont tous contribué à cette évolution. » Ainsi, le rendement de l’emprunt d’Etat à 10 ans a augmenté aux Etats-Unis, en Allemagne et en Espagne, tandis que le taux de référence à 10 ans en Italie est resté inchangé. « En raison des coûts de couverture élevés du risque de change du dollar et de la faiblesse persistante des rendements obligataires en euro, les marchés obligataires demeurent peu attrayants pour un investisseur européen. »
La volatilité devrait faire son retour sur les marchés boursiers
Après un premier trimestre difficile, les marchés boursiers se sont repris au mois d’avril. Le redressement des cours boursiers s’explique par la publication de bons résultats trimestriels des entreprises et par l’apaisement des tensions géopolitiques sur la péninsule coréenne. « En raison des incertitudes sur l’évolution future du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine, la volatilité pourrait aisément faire son retour sur les marchés boursiers dans les semaines à venir », conclut Guy Wagner.