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Volatilité des marchés actions : quelles alternatives pour s’en prémunir ?

Depuis le début de l’année, les marchés actions ont renoué avec un parcours en montagnes russes. Pour les investisseurs à la recherche d’alternatives ou de diversification, plusieurs solutions existent pour éviter ces aléas.


Par Didier Bujon, Directeur général d'Equance

Pour les épargnants souhaitant faire fructifier leur capital, l’environnement actuel est un véritable casse-tête. Les investissements peu risqués offrent des rendements historiquement faibles, qu’il s’agisse des livrets d’épargne, des fonds obligataires ou des fonds en euros d’assurance-vie. En cause : une inflation faible et une politique monétaire toujours ultra-accommodante de la BCE.

Dans ce contexte, les investisseurs ont compris qu’ils devaient désormais prendre plus de risques pour bénéficier de rendements consistants. Ceux-ci cherchent donc des placements alternatifs et reviennent vers les marchés actions délaissés après les crises de 2008 et 2011. Ce choix est juste : outre le fait qu’ils offrent de meilleures performances que les marchés de taux à long terme, ces placements bénéficient actuellement d’un environnement économique porteur.


Actions cotées : attention au retour de la volatilité

La contrepartie de l’investissement en actions reste néanmoins la volatilité de cette classe d’actifs, qui est brutalement réapparue lors du premier trimestre 2018 après une année 2017 très calme. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. Les incertitudes liées aux tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ont bien sûr participé à un climat d’incertitudes économiques, mais les raisons fondamentales du retour de la volatilité tiennent surtout au risque de remontée des taux. Dans un contexte de reflation des économies développées, la Fed s’est engagée aux Etats-Unis dans une phase active de remontée de ses taux directeurs et la BCE devrait l’imiter en Europe à partir de l’an prochain après l’arrêt de son plan de « quantitative easing ».

Le parcours des actions risque donc de rester volatil, constituant éventuellement une source de stress pour les épargnants pouvant subir une baisse momentanée de la valeur de leurs investissements. Par ailleurs, en cas de remontée de l’inflation, les fonds en euros d’assurance-vie ne constitueront pas une solution de repli intéressante du fait que leur rémunération ne s’ajustera que très lentement à la remontée des taux. Pour éviter une érosion de leur pouvoir d’achat, les épargnants doivent donc dès à présent envisager des solutions d’investissement alternatives.


Quelles alternatives aux actions, aux obligations et aux fonds en euros ?

La première solution pouvant convenir aux investisseurs est celle des produits structurés. Ceux-ci délivrent un rendement fixé à l’avance (par exemple 6% par an) sous réserve de la réalisation de certaines conditions (par exemple la hausse d’un indice boursier sous-jacent). Le capital investi sur ces produits a l’avantage de pouvoir être partiellement ou totalement garanti.

Pour les particuliers disposant d’un patrimoine d’au moins 250 000€ en valeurs mobilières, un autre choix envisageable est de souscrire au fonds interne collectif (FIC) d’une assurance-vie luxembourgeoise. Ce type de placement, dont la gestion est confiée à une société de gestion indépendante, offre l’avantage d’une grande souplesse et permet d’investir dans des actifs traditionnellement non éligibles dans une assurance vie classique, comme par exemple des titres en direct, des matières premières ou des devises étrangères.

Avec un ticket d’entrée de l’ordre de 100 000€, les particuliers peuvent également participer à un projet de co-promotion immobilière, notamment via un fonds d’investissement. Ces projets permettent aux investisseurs de financer l’achat de terrains et la construction de biens immobiliers aux côtés d’un ou plusieurs promoteurs professionnels. Les fonds sont généralement bloqués pour une durée d’environ 3 ans pour un rendement annuel de l’ordre de 8% par an (non garanti).

Enfin, les épargnants peuvent se tourner vers le private equity, qui désigne le fait d’investir au capital d’entreprises non cotées de petite ou moyenne taille. Cet investissement peut notamment se faire via des fonds spécialisés, permettant de bénéficier d’investissements diversifiés sélectionnés rigoureusement. Les retours sur investissement des fonds de private equity sont très variables mais peuvent être parmi les plus élevés en contrepartie d’un blocage des fonds de plusieurs années.

Ces solutions représentent donc de bons compléments aux investissements en actions et en obligations. Grâce à leur optique de long terme, ces placements offrent des performances décorrélées des marchés cotés et des rendements nettement plus attractifs que ceux des placements garantis, en contrepartie d’une prise de risque plus importante mais néanmoins modérée.

https://www.equance.com/

 

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