Compte tenu de la détérioration des fondamentaux au sein de l’univers souverain, les investisseurs doivent-ils envisager de renforcer leur exposition aux obligations d’entreprises ? L’univers obligataire des marchés émergents a considérablement changé depuis le début du siècle.
L’analyse de Warren Hyland, Gérant de portefeuille chez Muzinich
D’un marché principalement dominé par les émissions souveraines en devises fortes, la classe d’actifs est aujourd’hui plus diversifiée et les investisseurs sont désormais à même d’accéder aux marchés émergents via les émissions des États et des entreprises en devises fortes et locales, ainsi que via les devises émergentes uniquement.
Si la composante en devises locales du marché peut offrir des performances plus élevées, elle va toutefois de pair avec une plus grande volatilité (un faible ratio de Sharpe). C’est pourquoi le segment en devise forte demeure le choix préféré de nombreux investisseurs recherchant une exposition à la croissance séculaire, l’une des raisons majeures de l’intérêt suscité par les marchés émergents.
Traditionnellement, le segment du marché en devise forte a été dominé par les émetteurs souverains, tant en termes de taille que de nombre d’investisseurs. Aujourd’hui, les investisseurs continuent de fortement favoriser la dette souveraine, mais nous pensons que les arguments fondamentaux en faveur de cette dernière ne sont plus aussi probants.
Dans le même temps, soutenues par des fondamentaux solides, les obligations d’entreprises sont devenues un univers d’investissement important. Selon nous, les investisseurs devraient envisager de renforcer leur exposition à ce segment afin de bénéficier de la dynamique positive de la dette des entreprises qui apparaît aujourd’hui plus attractive que les obligations souveraines.
La suite de l’analyse, en français, ainsi que les graphiques, sont accessibles via ce lien