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Les Français peuvent-ils concilier épargne et finance utile ?

Millennials, Xennials, Baby-Boomers… Quelles différences de comportements ?

Résultats d’une étude Patrimonia*, convention qui accompagne les professionnels de la gestion de patrimoine, en partenariat avec Sycomore AM, acteur de référence de l’investissement responsable.


1/ L’entrée dans la vie active marque le principal élan d’épargne

En effet, toutes générations confondues, 1 Français sur 2 déclare avoir réellement commencé à épargner entre 19 et 34 ans.
- Cette prise de conscience est d’autant plus marquée chez les Millennials, une génération notamment sensibilisée à la probable nécessité de financer sa propre retraite et de constituer rapidement son propre capital. Ils sont 38 % à avoir commencé à épargner entre 19 et 24 ans.
- Comparativement, les Baby-Boomers sont ceux qui déclarent avoir commencé à épargner le plus tardivement : 26% ont commencé à partir de 41 ans.


2/ L’épargne, une réelle préoccupation pour les Français

En déclarant mettre de l’argent de côté ne serait-ce qu’occasionnellement, l’épargne semble être une réelle préoccupation pour 8 Français sur 10.
- 63% le font pour parer à un imprévu (tout en jouissant d’une certaine tranquillité financière. Ce capital leur permet de mettre en place leur plan de vie : préparer leur retraite (27%), mettre leurs proches à l’abri du besoin (21%) ou encore bâtir leur patrimoine (21%).
- Si la principale motivation d’épargne est clairement d’éviter les coups durs, la Génération X (44%) et les Baby-Boomers (38%) affirment plutôt vouloir préparer leur retraite. Quant aux Xennials (33%), ils déclarent épargner pour financer les études de leurs enfants. Pour les Millennials (38%), il s’agit d’un motif plus personnel : financer un projet tel qu’un mariage, une naissance ou un voyage.

Sans surprise, 71% des sondés ayant déclaré n’être pas en mesure de mettre de l’argent de côté, soit 2 sur 10, n’épargnent pas en raison d’un manque de revenus.


3/ Créer son patrimoine et le transmettre

Les Français paraissent peu à leur aise sur les questions de transmission entre ascendants et descendants, à l’image des Millennials et des Xennials qui sont plus d’1 répondant sur 2 à ne pas se sentir suffisamment informés sur ce sujet clé.


4/ Un capital qu’il faut gérer et faire fructifier

Près de 53% des épargnants (64% des Baby-Boomers et 68% de la Génération Silencieuse) déclarent placer leur argent dans des produits financiers afin de diversifier leurs placements, 30% pour gagner plus d’argent, notion particulièrement importante chez les Millennials (46%) et les Xennials (48%), et 5% pour financer les entreprises.


5/ Des Français peu familiers avec la Finance Utile, et pourtant…

Interrogés sur leur propre définition du concept de Finance Utile, les Français sont peu nombreux à parvenir à l’expliquer.
- Ceux qui y parviennent l’assimilent à une action d’utilité publique (13%) permettant de contribuer au développement économique (12%) et au soutien des entreprises (12%) tout en ne perdant pas de vue l’objectif d’obtenir un retour sur investissement (8%).

Une fois le concept clarifié, près de 4 Français sur 5 s’intéressent ou pourraient s’intéresser à « des produits d’épargne utile ».
- Si 32% des Français affirment n’avoir jamais investi « utile », c’est qu’ils ne savaient pas qu’il était possible de choisir « des produits d’épargne utile ».
- 26% ont déjà réalisé des « investissements utiles »via des produits d’épargne (PEA, LDD, PEE, Assurance-vie), 10% via leur banque (banque mutualiste, solidaire…) et 5% en investissant directement dans des entreprises responsables.
- 13% affirment souhaiter le faire, avec un taux qui s’élève à près de 17% chez les Millennials.
- 1 répondant sur 5 déclare toutefois que cela ne les intéresse pas, plus particulièrement les Baby-Boomers (26%). Quant aux Millennials, on y retrouve le plus faible taux de réfractaires (18%).


6/ Des Français sensibles aux atouts de la Finance Utile et convaincus par ses enjeux

Pour qu’un investissement dans une entreprise soit considéré comme utile, il est important qu’il bénéficie à l’impact environnemental de celle-ci (71%), à son propre développement (65%), à la société française (63%) mais également à sa relation avec ses fournisseurs (54%).

- 1 Français sur 3 attend qu’un investissement responsable lui permette d’obtenir un rendement de 3 à 6%.
Car la Finance Utile est l’opportunité de concilier enjeux sociétaux et intérêts financiers.
En tenant compte de toutes les générations observées, pour plus d’1 Français sur2, savoir qu’il investit dans la Finance Utile influencerait ses choix de placements (53%).

- 2/3 des répondants pourraient souscrire à un produit d’épargne, changer de banque ou désinvestir d’une entreprise suivant qu’ils respectent ou pas les valeurs de Finance Utile qui sont importantes à leurs yeux.
-- 1 Millennial sur 5 s’y montre particulièrement sensible.
-- La Génération X n’y attache que très peu d’importance.


7/ Une vision claire des secteurs plus ou moins représentatifs de la Finance Utile

L’artisanat français (20%), l’énergie (19%) et la santé (15%) sont les secteurs qui symbolisent le mieux l’investissement utile. En revanche, ce sont la banque (31%) et la grande distribution (29%) qui incarnent le moins l’investissement utile et ses valeurs. L’actualité récente autour des crises bancaires et financières, autour des dysfonctionnements de la grande distribution viennent sans doute ternir la réputation de ces acteurs influents de l’économie.
- 26% de la Génération Silencieuse considèrent la santé comme le secteur qui incarne le plus l’investissement utile. Un secteur qui fait certainement écho à leurs besoins. En revanche, ils sont 40 % à citer la grande distribution comme secteur incarnant le moins l’investissement utile.


8/ Les Français souhaitent être accompagnés pour savoir « investir utile »

Les labels peuvent être des gages de confiance (29%), mais ils doivent surtout avoir un rôle pédagogique. Lorsqu’il s’agit d’« investir utile », les répondants accordent plus de crédit aux recommandations d’un conseiller (19%) et aux communications officielles des entreprises elles-mêmes (13%). Ce sont ces acteurs qui seront les relais de croissance de la Finance Utile.
- Si les Millennials paraissent plus sensibles aux messages publicitaires, la Génération Silencieuse n’y accorde aucun crédit (78%).


9/ Un investissement jugé attractif

Bien que peu de Français savent réellement à quels financements sont destinés leurs placements sur un livret de développement durable, le rattacher au concept de Finance Utile le rend attractif pour 38% des répondants.
- Une attraction dont bénéficierait également l’assurance-vie verte (23%) et un PEA dit responsable (21%)... Reste à leur garantir un niveau de rendement (3% à 6%) à la hauteur de leurs attentes.


Conclusion

Selon Olivier Cenille, Directeur Développement chez Infopro Digital Etudes : « Cette étude révèle qu’en termes d’épargne la Finance Utile semble être le trait d’union parfait pour concilier motivations personnelles et enjeux sociétaux. Nous notons que les Français, toutes générations confondues, partagent des valeurs communes. Cependant, ils n’ont, bien évidemment, pas tous les mêmes projets ni les mêmes besoins, au même moment. Leurs choix, notamment en matière de patrimoine, sont influencés par leur histoire, leur entourage qui les conseille et les accompagne. S’il est évident que les Millennials et les Xennials sont les investisseurs de demain, ils doivent être éduqués et rassurés dès à présent sur l’utilité des placements qu’ils font, ce qu’ils financent et à qui ils bénéficient ».

« Réconcilier l’entreprise et la société : telle est la mission que s’est fixée le gouvernement. Afin d’associer le monde de la finance à cette réflexion nous avons réalisé un sondage avec Patrimonia sur les attentes des Français en matière de Finance Utile. Nous sommes ravis de constater que ces derniers, notamment les jeunes générations, sont convaincus de ses enjeux et sensibles aux investissements responsables. A nous, investisseurs, d’être à la hauteur de leurs attentes ! »,explique Bertille Knuckey, Responsable de la Recherche ESG & Gérante, Sycomore AM.

Blandine Fischer, Commissaire Général de la convention Patrimonia et Directrice du pôle Assurance/Finance chez Infopro Digital, conclut : « Les investisseurs institutionnels sont déjà très engagés dans la Finance Utile, en revanche nous notons que les CGP et le grand public sont encore peu familiers avec cette notion. Il s’agit d’un sujet qui sera mis au-devant de la scène dans la prochaine édition de la convention Patrimonia. En effet, de notre point de vue et de celui des spécialistes, il s’agit d’un véritable enjeu sociétal et économique pour les décennies à venir et nous pensons que les professionnels du patrimoine ont un rôle prépondérant à jouer dans cet univers d’investissement. »

__________

*Enquête réalisée du 26 janvier au 5 février par l’institut InfoPro Digital Etudes auprès de 1 000 répondants représentatifs de la population française : Millennials (18-34 ans), Xennials (35-41 ans), Génération X (42-52 ans), Baby-Boomers (53-72 ans), Génération silencieuse (73 ans et +).

www.patrimonia.fr  -  www.sycomore-am.com


 

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