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Les investisseurs reprennent confiance. Jusqu’à quand ?

L’analyse d’Ecofi Investissements

Après 16 mois de hausse ininterrompue, l’indice MSCI Monde a marqué le pas en février et après s’être fait peur, les investisseurs ont été rassurés par la solidité de l’activité mondiale. Ainsi, même si certains indicateurs avancés importants commencent à plafonner voire à baisser, leur niveau demeure compatible avec le scénario d’une poursuite de la croissance au-dessus de son potentiel. Dans ces conditions, les pressions inflationnistes risquent de devenir plus pressantes, rendant difficilement justifiables les politiques monétaires ultra accommodantes.

Il aura fallu que les salaires horaires accélèrent aux Etats-Unis pour mettre le feu aux poudres sur les marchés. Pourtant, ce mouvement n’est que la traduction de la bonne dynamique de l’économie que ces mêmes marchés ne cessent de saluer. C’est d’ailleurs cette bonne orientation des fondamentaux qui a permis aux investisseurs de retrouver une plus grande confiance. En effet, avec une économie qui a comblé l’écart de production négatif par rapport à son potentiel, il est tout à fait normal que la stimulation budgétaire décidée récemment se traduise par une poussée des pressions inflationnistes. Il faudra sans doute s’habituer à un régime d’inflation plus importante, car la pénurie de main d’œuvre se fait plus en plus ressentir.
D’ailleurs, selon l’enquête NFIB auprès des PME américaines, 24% des chefs d’entreprises déclarent vouloir augmenter les salaires au cours des prochains mois, au plus haut depuis décembre 1989.

Dans la mesure où l’activité reste dynamique - à tel point que le FMI a une nouvelle fois revu à la hausse ses perspectives de croissance et que l’inflation montre des signes d’enracinement - le maintien du biais ultra-accommodant des politiques monétaires devient difficilement justifiable. Il faut donc s’attendre à ce que la BCE commence à préparer les esprits à une fin prochaine de la stimulation monétaire. Cela devrait se traduire par une nouvelle poussée de l’euro, d’autant plus que l’Administration américaine, à travers une gestion laxiste des comptes publics, a pour objectif de déprécier le dollar. Si cela n’était pas suffisant, une escalade protectionniste plus importante de l’Administration Trump n’est pas à exclure.

En effet, 2017 s’est achevée sur un déficit commercial américain de 566 Mds$ au plus bas depuis avril 2009. Dans le même temps, la balance commerciale chinoise est ressortie à son plus bas niveau de 3 ans, à 435 Mds$, mais l’excédent envers les États-Unis a établi un nouveau record historique de 278 Mds$. D’où un relèvement des droits de douanes de 25% sur l’acier et de 10% sur l’aluminium au nom de la sécurité nationale américaine.

www.ecofi.fr

 

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