Extrait du Monthly Investment Brief de ODDO BHF AM - Février 2018
Après un début d’année spectaculaire des actifs risqués et notamment des actions (MSCI World All countries +5,6% fin janvier), la rapide hausse des taux observée sur l’ensemble de la courbe américaine a perturbé les investisseurs. Le problème réside dans la soudaineté et la violence de la correction. Après un tel choc, le marché prend du temps avant de retrouver plus de sérénité.
- Sur les actions, le mouvement de vente est en grande partie dû à un débouclage des stratégies quantitatives vendeuses de volatilité, contraintes de couvrir leurs ventes d’options par des ventes d’actions afin de conserver le même niveau de risque. En revanche, nous n’avons pas perçu à ce jour de rotation sectorielle significative d’un retournement de tendance.
- Sur le crédit (notamment obligations spéculatives haut rendement), les investisseurs sont restés calmes, concentrés sur les publications de résultats des sociétés.
- Sur les devises, là aussi nous n’avons pas observé le « flight to quality » qualifiant les changements de régime, à savoir un repli sur le yen, le franc suisse ou le dollar américain.
- Les taux d’intérêt, à la source même de la correction n’ont pas subi d’accélération haussière. Au contraire, ils se sont repliés d’une dizaine de points de base, ce qui invalide la crainte d’une remontée rapide de l’inflation ou d’une sortie accélérée des politiques monétaires accommodantes.
Notre stratégie qui privilégie en ce début d’année les actions, et limite au maximum la duration, n’est pas remise en cause par ce développement de marché. Une analyse factuelle de la situation actuelle ne diffère en rien de l’analyse faite en début d’année : les indicateurs avancés restent particulièrement bien orientés, tant au niveau macro-économique qu’au niveau de la croissance de la capacité bénéficiaire attendue.
Dans ce contexte nous ne modifions pas pour le moment nos allocations d’actifs dans les portefeuilles diversifiés. Mais restons vigilants. Nous serons particulièrement attentifs à la vitesse de remontée des taux longs, aux signaux inflationnistes, aux indicateurs de risque (volatilité) et surtout aux flux des investisseurs qui guideront le « momentum » de marché.