Suite au rapport de l'expert judicaire nommé par le Président du Tribunal de Commerce de Paris et au communiqué diffusé par Moneta AM hier (voir l'article), la société Altamir a, ce soir, fait part d'observations dans le cadre du différend qui l'oppose à la société de gestion.
L’expert, Thierry Bergeras, de Bergeras Expertises, estime que « la performance d’Altamir mesurée sur des critères de durée comparable est en ligne avec celle du secteur (…), et généralement au-dessus. ». Il ne considère toutefois pas que la publication de la note ait eu un impact direct sur le cours de bourse d’Altamir, et estime donc qu’elle « n’a pas porté de préjudice chiffré aux actionnaires de la société Altamir ».
Pour l’expert, la décote du titre Altamir serait « liée en partie au niveau faible de distribution » et à « un système de rémunération (…) complexe sans seuil de performance ». Il évoque par ailleurs « une structure de la société qui pourrait favoriser les conflits d’intérêts » tout en modérant ce point par la qualité du contrôle qu’exerce le Conseil de Surveillance.
Altamir estime, pour sa part, que sa politique de distribution est tout à fait en ligne avec les meilleures pratiques du secteur : depuis 2013, elle distribue 3% de l’ANR au 31 décembre de chaque exercice, ce qui représente plus de €20 millions par an et un rendement de 4 à 5% pour l’actionnaire.
Altamir rappelle que dans le cadre de sa nouvelle politique d’investissement mise en œuvre à partir de 2011, il existe bien un seuil minimum de performance (ou hurdle rate) pour autoriser l’équipe de gestion à percevoir un intéressement : il est de 8% sur tous les investissements réalisés au travers des fonds Apax, ainsi que sur les co-investissements. Concernant les investissements historiques (avant 2011) qui n’étaient pas soumis à un seuil de performance, Altamir précise que le TRI brut sur toutes les cessions réalisées depuis la création d’Altamir est très nettement supérieur au seuil minimum de performance de 8%1 et que l’intéressement effectivement versé aurait été le même s’il y avait eu un seuil minimum de performance à atteindre.
Altamir rappelle que l’ensemble de ses frais, directs et indirects, sont présentés en toute transparence dans son document de référence chaque année. La société précise que la structure de frais héritée des phases de son histoire, et en particulier de la période pré-2011, sera simplifiée dès que l’ensemble des investissements historiques auront été cédés.
Altamir rappelle enfin que le fondateur d’Altamir et président de la gérance est le premier actionnaire de la société avec 29% du capital, et qu’à ce titre, il y a un alignement fort entre ses intérêts et ceux des autres actionnaires.