MeilleureCopro, société de conseil aux copropriétaires, a réalisé une importante étude sur les charges de copropriété sur tout le territoire français, via l'analyse statistique de quelque 180 000 copropriétés françaises et 7,5 millions d’annonces immobilières.
Cette étude, unique par la masse de données interprétées, soit 20% des copropriétés françaises représentées, donne une vision fine et réaliste de l'état des charges dans les grandes agglomérations de l’hexagone. Le baromètre montre que les charges de copropriété sont, en valeur absolue, presque deuxfois plus chères à Paris qu’en province, et que Bordeaux est la ville où les charges, ramenées au prix du loyer, sont les moins élevées.
Niveau des charges en France
Jusqu’à présent, aucune étude sur les charges n’aura englobé un nombre aussi important de copropriétés. Ses résultats sont donc le reflet très exact de la situation actuelle des charges de copropriété sur le territoire.
Les résultats sont présentés en « € de charges/m² Carrez » et en « € de charges/appartement », ainsi qu’en « € de charges/loyer mensuel », afin de relativiser le coût des charges de copropriété par rapport à la valeur intrinsèque de l’actif immobilier ; cette valeur se reflétant dans le loyer.
Les charges de copropriété sont presque deux fois plus chères à Paris qu’en province…
En valeur absolue, les Parisiens paient des charges de copropriété 42% plus élevées que les Provinciaux. Si les premiers déboursent ainsi 1 992€ en moyenne et par an, les seconds s’acquittent d’une facture de 1 400€.
… et Bordeaux est la ville où les charges (ramenées au prix du loyer) sont les moins élevées
Il est toutefois plus juste, pour se faire une réelle idée du poids des charges dans un budget immobilier, de regarder la proportion des charges par rapport au loyer. Dans ce cas, Bordeaux et Paris sont les villes où les charges sont les plus basses, représentant environ un loyer et demi. A Strasbourg et Nice, le rapport est plus fort : les charges annuelles représentent plus de deux loyers.
La conformité à la loi ALUR des annonces de vente de biens
Depuis la loi ALUR votée le 27 mars 2014, les annonces immobilières de biens en vente doivent indiquer les charges de copropriété affectées à ces biens, ainsi que le nombre de lots de la copropriété. Presque 4 ans plus tard, cette loi est-elle respectée ? MeilleureCopro répond à l’aide d’un bilan national inédit.
Seul un tiers des annonces de biens anciens respectent la loi ALUR ; le neuf quasiment totalement hors-la-loi !
Les résultats sont édifiants. Un tiers seulement des annonces de ventes immobilières de biens anciens indiquent - comme cela devrait être le cas - le nombre de lots de la copropriété et le montant des charges.
Les professionnels beaucoup plus respectueux que les particuliers
Si l’on regarde les différences entre annonces déposées par les professionnels et celles déposées par les particuliers, on note que les premiers sont 9 fois plus nombreux à se conformer à la loi que les seconds.
Rennes, Nantes et Lille, meilleures élèves de France
Le zoom ville par ville est également instructif, montrant que les annonces sont plus conformes (en termes d’indication du montant des charges et du nombre de lots) dans certaines villes que dans d’autres. Ainsi, Rennes arrive en tête des villes où les annonces sont le plus respectueuses de la loi (42%), suivie de Nantes (41%) et de Lille (40%). Viennent ensuite Toulouse (39%), Strasbourg et Lyon (35%), Marseille (34%), Paris (31%), Bordeaux (30%) et Montpellier et Nice (26%).
Le nouveau média consacré à l'investissement immobilier