Suite à la présentation des deux récents rapports du COR*, l’IPS** s’inquiète des hypothèses trop optimistes retenues pour les simulations financières. Dans le même temps, la Cour des Comptes a publié un rapport instructif sur le marché du travail : en 5 ans, le déficit cumulé de l’assurance chômage a triplé pour s’élever à 18,6 Mds€ en 2013. Des hypothèses réalistes (loin des 4,5% et 7% de chômage testés) doivent être retenues pour vérifier la solidité des régimes de retraite.
Dans un certain nombre de domaine vitaux, des Crash Tests sont organisés pour s’assurer que le système résistera aux situations les plus difficiles. Solidité financière des banques, sécurité des véhicules,… les domaines d’application de ce principe sont nombreux. La sécurité financière de notre système de retraite exige que l’on fasse ce même travail de prévision.
A la lumière de ce constat, l’IPS attire l’attention des pouvoirs publics et demande :
- La mise en place d’un Crash Test des régimes de retraite : réalisé par le COR, le Crash Test s’appuiera sur des hypothèses socio-économiques proches des données collectées ces vingt dernières années (croissance, chômage, poids de la protection sociale/PIB, etc.).
- Une fois le Crash Test réalisé, l’ampleur réelle des efforts à entreprendre sera connue. Il faudra alors analyser l’impact de l’évolution des paramètres ainsi que les mécanismes de solidarité, pour se centrer sur les besoins prioritaires. La solidarité est une composante essentielle de notre système de retraite. Mais les situations ont largement évolué depuis l’après-guerre.
Les mécanismes de solidarité doivent être revus à l’aune de plusieurs critères : Équité entre générations et évolution des paramètres - Solidarité entre générations - Solidarité entre catégories professionnelles - Solidarité entre les hommes et les femmes - Solidarité en fonction de l’état de santé.
*Conseil d’Orientation des Retraites **Institut de la Protection Sociale