Neuberger Berman, société de gestion indépendante, analyse la dynamique positive des marchés et de l'économie mondiale - et ce qui pourrait la perturber en 2018.
Macro : le point d’inflexion approche sur les marchés internationaux
1 - Vers un environnement de marché plus complexe en milieu d’année. La dynamique économique mondiale est très porteuse actuellement. Plusieurs éléments pourraient toutefois affecter l’environnement en 2018, notamment le durcissement des politiques monétaires des banques centrales, un plafonnement de la croissance économique ou une remontée de la volatilité.
2 - Evolution des politiques monétaires et fiscales au niveau mondial. Alors que les banques centrales mettent progressivement fin à leurs programmes sans précédents de relance monétaire, les mesures budgétaires expansionnistes et les initiatives de réforme de nombreux pays se conjuguent à leurs efforts, lorsqu’elles ne viennent pas les compliquer.
Risques : des nuages en cours d’année
3 - Le climat géopolitique reste instable. L’année 2017 n’a pas été aussi riche en surprises électorales que 2016, mais les scrutins prévus cette année en Italie, au Mexique, au Brésil et aux Etats-Unis pourraient inquiéter les marchés, sans parler des éléments perturbateurs actuels tels que la Corée du Nord, les enquêtes spéciales en cours aux Etats-Unis, ou le Brexit.
4 - La Chine accroit ses efforts de stabilisation. Confirmé dans ses pouvoirs, le président Xi va chercher à réduire l’endettement chinois et déployer des réformes structurelles de manière plus volontariste, ce qui pourrait nuire à la croissance à court terme du pays. M
Obligations : la chasse au rendement continue
5 - Les investisseurs restent axés sur le rendement. Bien qu’orientés à la hausse, les taux d’intérêt restent faibles. Les investisseurs font donc la chasse au rendement dans des segments moins bien connus des marchés obligataires. Leur capacité à faire face aux chocs de volatilité est toutefois limitée aux niveaux de valorisation actuels.
6 - Les moteurs du marché du crédit commencent à changer. Dans un contexte de taux de défaut toujours modérés, les spreads de crédit internationaux devraient dépendre moins des fondamentaux que de critères techniques tels que les coûts de couverture, les flux liés aux stratégies de gestion actif/ passif (LDI), et les évolutions réglementaires.
Actions : des perspectives nuancées
7 - Essoufflement du rebond. En début d’année, dans un contexte de progression des bénéfices, les investisseurs pourront alléger leurs positions en actions américaines richement valorisées. Ils redéployeront leurs actifs vers des expositions plus prometteuses en termes de rendement ajusté du risque.
8 - Le débat gestion active/gestion passive arrive à un point d’inflexion. La dynamique de marché continue d’évoluer dans le sens d’une gestion active. Cela devrait favoriser la surperformance des stratégies de sélection de titres, amorcée l’an dernier après un passage à vide. Obligations : la chasse au rendement continue Placements alternatifs : identifier des opportunités sur des marchés sans direction Actions : des perspectives nuancées
Placements alternatifs : identifier des opportunités sur des marchés sans direction
9 - Privilégier les stratégies à faible volatilité dans un univers de plus en plus volatil. Les stratégies de hedge funds neutres au marché ou de valeur relative aident les investisseurs à engranger des compléments de rendement lorsque les orientations des marchés sont ambigües.
10 - Privilégier la qualité sur le segment private equity. Au regard des valorisations élevées du Private Equity, les investisseurs pourront limiter leur risque en sélectionnant des gestionnaires expérimentés ayant démontré leur capacité à créer de la valeur sur le plan opérationnel, ou adopter un positionnement capitalistique plus élevé sur le marché de la dette privée (first lien loans).