En 2050, les seniors de plus de 60 ans représenteront plus d’un tiers de la population française. Le vieillissement des populations va accroitre le risque de perte d’autonomie et ses conséquences financières. Un constat sans appel, qui pourtant est mal pris en compte par les régimes obligatoires et qui nécessite la souscription de solutions facultatives.
Le point avec Olivier Grenon-Andrieu, Président d'Equance
La perte d’autonomie et ses conséquences tant sur le plan financier qu’humain sont un enjeu majeur pour tous les pays concernés par le vieillissement de leur population. C’est un sujet qui préoccupe particulièrement les pouvoirs publics français qui envisagent de dédier une nouvelle branche de la Sécurité sociale à la couverture des frais liés à la dépendance (« la cinquième branche »). Pour cause, le bilan est alarmant : 1,2 million de français sont aujourd’hui en situation de dépendance. Ce chiffre devrait passer la barre des 2 millions d’ici 2040. Ce sont ainsi plus de 60% des français âgés de 35 à 75 ans qui sont ou seront confrontés à une situation de dépendance dans leur entourage.
Qu’est-ce que la dépendance ?
Il s’agit d’une perte d’autonomie physique, psychique ou sociale d’une personne ne lui permettant plus de réaliser seule des actes de la vie quotidienne. La grille AGGIR (Autonomie Gérontologique Groupe Iso-Ressources) permet d’évaluer le niveau de dépendance, de GIR 6 à GIR 1, ce dernier définissant la situation la plus grave. C’est également sur la base de cette grille que l’Etat alloue son Aide Personnalisée à l’Autonomie (APA).
Une charge financière qui pèse sur les familles
Si l’Etat dépense en moyenne chaque année plus de 25 Mds€ pour financer les conséquences de la perte d’autonomie, les familles des personnes dépendantes ne sont pas en reste. Que ce soit pour contribuer au paiement d’une assistance à domicile ou à l’hébergement dans un établissement médicalisé, elles dépensent en moyenne entre 12 et 15 000€ par an, toutes aides déduites.
Financer sa dépendance avec l’assurance dépendance
Pour ne pas devenir un poids financier pour sa famille, il est fortement recommandé de souscrire une assurance dépendance facultative qui permettra, en fonction du contrat et du degré de dépendance, d’assumer partiellement ou totalement ses conséquences financières, via le versement d’une rente viagère.
Les contrats dépendance proposent également des services complémentaires d’assistance, d’information, de prévention et de conseil. Il peut s’agir d’un service d’assistance destiné à orienter et aider l’assuré, par exemple à aménager son domicile au regard de sa dépendance, ou son entourage, par exemple dans la constitution d’un dossier.
Une fiscalité intéressante a postériori
Les primes ou cotisations versées sur des contrats d’assurance dépendance souscrits facultativement ne sont pas déductibles du revenu imposable, sauf pour les travailleurs non-salariés (TNS) au titre de la loi Madelin (déduction jusqu’à 10% du revenu imposable et dans la limite de 8 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale).
En contrepartie, les rentes ou indemnités perçues lors de la réalisation du risque sont exonérées de l’impôt sur le revenu (excepté pour les TNS). En outre, elles ne sont pas prises en compte dans le barème de l’Aide Personnalisée à l’Autonomie.
L’assurance-vie, une solution également efficace
Si l’assurance dépendance est LA solution pour palier à la perte d’autonomie, il existe d’autres instruments financiers alternatifs qui ne sont pas à fonds perdus, notamment l’assurance-vie.
Ainsi, les détenteurs de ce placement financier peuvent ajouter une option dépendance à leur contrat, moyennant un supplément de l’ordre de 1% pris sur chaque versement. En cas de dépendance, la rente touchée est majorée mais cela implique alors l’aliénation de son capital. L’option dépendance ne propose pas toujours le volet d’assistance et d’accompagnement à l’inverse de l’assurance dépendance, il faut être vigilant à la sélection du contrat. Le contrat Adif Dépendance qu’Equance propose dans sa gamme de solutions l’intègre quant à lui en cas de dépendance totale. Par contre, si l’assuré décède avant d’avoir perdu son autonomie, les fonds accumulés sont récupérés par les héritiers en cas de décès.