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« Qu’on me donne l’envie… d’investir »



Facile, diront ex-post les commentateurs !


Extrait du " Monthly Investment Brief "
Décembre 2017  - Oddo BHF AM 

L’année 2017 est une année faste tant sur les actions que sur l’obligataire avec des performances globales respectives proches de 20% et 4% (couvertes en USD) portées par une accélération de la croissance mondiale (+4% yoy au 3ème trimestre) et une inflation plus faible qu’anticipée. La faible volatilité a encouragé la prise de risques et le positionnement plus offensif des investisseurs. De la performance sans stress, toute la musique que l’investisseur aime. On est vraiment loin du noir c’est noir de 2008…


Facile ? Revenons tout de même un peu en arrière sur les évènements marquants de cette année.

Qui, fin décembre 2016, aurait parié sur l’élection d’Emmanuel Macron « challenger » encore obscur des piliers historiques de la politique française? À la veille du premier tour, rappelons-nous que les sondages donnaient une égalité quasi parfaite entre les 4 candidats (dont 2 populistes). Une éventuelle victoire de l’un d’entre eux aurait singulièrement changé la donne même si la probabilité de cet évènement était faible.
Qui avait anticipé de tels chiffres d’inflation, qui loin d’accélérer ont surtout surpris à la baisse ? Cet épisode « désinflationniste » lié à des facteurs spécifiques (baisse des prix des forfaits mobile aux Etats-Unis) devrait prendre fin pour plusieurs raisons : 
- Les excès de capacité (production et chômage) post récession ont été largement absorbés
- Le deleveraging est dans sa phase terminale
- Les impacts déflationnistes de l’innovation technologique paraissent surestimés
- L’essentiel des effets de second tour de la baisse des prix du baril de pétrole est derrière nous.
Qui aurait parié qu’une telle montée du risque politique (moyen orient, Corée du Nord) n’occasionne quasiment aucun soubresaut de marchés. Certes les paramètres macro et micro économiques étaient porteurs mais autorisaient ils autant de complaisance ?

Une année 2017 qui termine en fanfare avec la réforme fiscale américaine mais qui nous amène dès aujourd’hui à nous projeter sur 2018 et tenter de définir un scenario central et des convictions.


Quelques pistes :

Les actions : les cours des actions devraient s’apprécier sur l’année soutenus par la hausse des bénéfices des sociétés. Cependant, les vents favorables devraient s’atténuer compte tenu des gains robustes de cette année offrant des valorisations moins attrayantes, et un léger affaiblissement de la dynamique de la croissance mondiale. Nous reviendrons plus en détails sur les zones à privilégier avec une question fondamentale. Faut-il rester exposer aux actions américaines ? (réponse dans notre stratégie d’investissement de janvier…)

Les obligations : nous prévoyons des rendements négatifs sur les obligations d'État à long terme. Notre scénario de référence reste une pentification de la courbe des taux en réponse à la hausse de l'inflation et des taux directeurs. Un scenario qu’une génération de gérants n’a pas connu et qui interpelle les plus expérimentés d’entre nous (souvenirs, souvenirs…).

Nous restons positifs sur le crédit sur la première partie de l’année mais envisageons une prise de profit dans une seconde partie de 2018 en amont d’un éventuel retournement de cycle.

L’extrême faiblesse de la volatilité liée aux politiques monétaires des banques centrales est amenée à disparaitre entrainant une dispersion accrue des performances et un retour marqué de la sélectivité comme moteur de performance. ODDO BHF AM se positionne comme gérant de conviction créateur de valeur ajustée du risque, une orientation qui cadre finalement plutôt bien avec le contexte 2018.

http://am.oddo-bhf.com/

 


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