Face à la multiplication des catastrophes naturelles ces derniers mois, les investisseurs en titres assurantiels ILS (Insurance-Linked Securities) sont amenés à effectuer des paiements aux entreprises cédantes, tout en continuant de collecter des fonds et en se préparant à réaliser de nouveaux investissements.
Telles sont les principales conclusions publiées par Willis Towers Watson Securities, la branche Banque d’investissement de l’un des plus grands cabinets de conseil, de courtage et de solutions logicielles au monde, Willis Towers Watson.
Aucune des catastrophes naturelles survenues au 3ème trimestre - deux tremblements de terre au Mexique et trois ouragans en Atlantique - n’a atteint, individuellement, le montant de pertes de 100 Mds$ susceptible de déstabiliser les prix. Néanmoins, les pertes cumulées sur le trimestre pourraient atteindre les 100 Mds$. Un montant qui rappelle au secteur l’ampleur potentielle des pertes qu’il pourrait avoir à essuyer et constitue un test efficace de sa capitalisation, de sa capacité à se recapitaliser et de la résistance de la base d’investisseurs.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir
Pour Quentin Perrot, Vice-Président chez Willis Towers Watson Securities : « Même s’il ne s’agit pas de « l’année tant redoutée », les récents sinistres fournissent des indications sur ce qui pourrait arriver dans un tel cas. Force est de constater que jusqu’à présent, les investisseurs ILS et les réassureurs traditionnels ont tiré leur épingle du jeu et aidé les assureurs à honorer leurs engagements auprès de leurs assurés. J’en veux notamment pour preuve l’obligation FONDEN du gouvernement mexicain : les obligations de classe A pourraient subir une perte totale du nominal en contribuant à hauteur de 150 millions USD à l’indemnisation des sinistrés, dans des situations où elle est vitale. »
Interrogé dans le cadre de l’étude, John Seo, cofondateur et MD de Fermat Capital, écrit : « Pour le meilleur ou pour le pire, de nombreux investisseurs existants ou potentiels ont été sensibiliser à l’importance de réinjecter ou d’injecter pour la première fois des capitaux dans les ILS après un événement générateur de perte majeure. L’intérêt des investisseurs pour les ILS n’a donc jamais été aussi important. Cela s’explique certainement en partie par le fait que l’on s’attend à ce que certains assureurs et réassureurs relèvent les primes de plusieurs programmes en 2018, ce qui pourrait avoir des répercussions sur le marché des ILS. Selon moi, les ILS devraient continuer de jouer un rôle en tempérant les hausses de tarifs du marché de la réassurance traditionnelle après un sinistre. »
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