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COP 23 : les regards braqués sur Bonn,…

… les investisseurs espèrent des progrès sur l’accord de Paris.

Alors que les gouvernements s’apprêtent à se retrouver à Bonn le 6 novembre pour la COP23, les efforts se concentreront sur la mise en place de lignes directrices pour encadrer la mise en œuvre des dispositions de l’Accord de Paris, dans de nombreux domaines : transparence, adaptation, réduction des émissions, financements des mesures, renforcement des capacités de construction et volet technologique. Objectif : progresser dans le déploiement concret de tous ces volets et se donner la possibilité de compléter les axes définis à Paris à l’occasion de la COP24, en Pologne, en 2018.

« Les investisseurs souhaitent voir réaffirmé l’engagement des États dans l’Accord de Paris, malgré le récent retrait des États-Unis », explique Fiona Reynolds, Directrice Générale des PRI. « Ils souhaitent également voir évoluer les flux financiers du secteur privé en direction d’initiatives ‘vertes’ ».

Malgré le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, beaucoup d’États américains se sont individuellement réengagés pour continuer d’œuvrer en faveur de la lutte contre le changement climatique. Le gouverneur de la Californie, Jerry Brown, devrait venir y présenter l’America's Pledge, une initiative des États fédérés en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre outre-Atlantique. 

 Comprendre l'économie durable pour s'y investir

 

La COP23 s’intéressera aussi étroitement aux impacts matériels du changement climatique, et aux capacités d’adaptation et de résilience face à ces événements climatiques extrêmes. Le secteur assurantiel y jouera un rôle crucial, à l’instar des États qui devront mener des efforts de reconstruction permanents s’ils sont exposés à de tels événements climatiques.

Beaucoup d’experts s’accordent à dire qu’une action précoce est essentielle pour atténuer les impacts du changement climatique et les coûts collatéraux en matière d’assurance. Une conviction que partage Nicholas Moreau, Directeur de Deutsche AM et membre du Conseil d’administration de Deutsche Bank Management. Lors d’une de ses interventions à la conférence PRI in Person à Berlin le mois dernier, il exprimait l’idée que les investisseurs devraient s’intéresser étroitement aux répercussions matérielles et physiques du changement climatique.

« La plupart des gérants de portefeuille dépensent toute leur énergie à essayer d’évaluer ce qu’ils appellent ‘le risque de transition’ au lieu de s’intéresser directement aux conséquences concrètes que peuvent notamment avoir les ouragans en matière de valorisations ». Les investisseurs n’ont “nulle part où se cacher” des impacts physiques et matériels du changement climatique et des bouleversements liés sur le bâti et le foncier ou sur les échanges commerciaux, indique-t-il. « Si quelque chose est inévitable, il vous faut vous organiser et vous y préparer », explique-t-il, en citant notamment l’exemple des Néerlandais qui ont, depuis des années, mis en place différents systèmes afin de se protéger de l’élévation progressive du niveau de la mer. 

 Comprendre l'économie durable pour s'y investir

 

Les entreprises doivent prendre les mesures nécessaires afin de se protéger, par elles-mêmes, des impacts d’événements météorologiques extrêmes selon Nicholas Moreau. Et il est du devoir des investisseurs de s’assurer que de telles mesures de protection existent bien et sont prêtes à être déployées afin de protéger leurs investissements et donc, de limiter leur exposition à de tels risques.

L’implication et les moyens d’actions des investisseurs en matière de lutte contre le changement climatique seront au cœur des débats de cette Conférence. De nombreux ateliers « investisseurs » sont programmés dans le cadre de cette 23e édition, ainsi qu’un événement annexe à la conférence officielle le 15 novembre. Organisé par les PRI, il sera lui aussi dédié aux investisseurs.

La tenue de la COP23 sera l’occasion, pour les PRI, de réexaminer avec les investisseurs et les gouvernements représentés, la manière dont les investissements à faible intensité carbone et la "finance verte" pourraient être stimulés : il s’agit en effet d’un défi clé pour tous. Les PRI évoqueront aussi avec eux le rôle des agences de notation et des organismes de régulation des marchés financiers.

Parmi les participants à cette COP23, plusieurs investisseurs dont Allianz SE qui a engagé une série d’actions visant à “décarboniser” ses portefeuilles en y augmentant notamment la part de ses investissements en faveur des énergies renouvelables. Un certain nombre de ministres représentant le gouvernement français seront également présents.

Pour plus d’informations sur la COP23, cliquez ici

www.unpri.org/

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