Un sondage réalisé par CFA Institute* auprès de plus de 1100 de ses membres installés au Royaume-Uni (incluant citoyens britanniques, étrangers issus de l’UE et hors-UE) révèle l’incertitude des professionnels de la finance européens quant à leur avenir après le Brexit.
Seuls 42% des citoyens de l’UE interrogés ont indiqué vouloir continuer à travailler au Royaume-Uni après le Brexit, contre 16% décidés à partir ; les autres étant encore indécis à ce stade.
91% considèrent que la compétitivité du Royaume-Uni en tant que place financière s’est dégradée (contre 71% des Britanniques interrogés), et 15% seulement seraient prêts aujourd’hui à inciter des non-Britanniques à venir travailler au Royaume-Uni (contre 48% des Britanniques).
À l’inverse, une proportion significative de professionnels de l’investissement non originaires de l’UE envisage toujours son avenir au Royaume-Uni : 69% des étrangers hors-UE souhaitent continuer à y travailler après le Brexit, dont une forte majorité (80%) originaire d’Asie ou d’Amérique du Nord.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir
« Afin de conserver son attractivité auprès des établissements financiers et des professionnels, le Royaume-Uni pourrait être tenté de relâcher ses efforts en termes de réglementation financière et économique, comme l’a récemment souligné un rapport de l'Observatoire International des régulations économiques (OIRE) », estime Myriam Ferran, présidente de CFA Society France.
« Le risque est de voir émerger un monde de la finance à deux vitesses, avec une intensification des échanges entre le Royaume-Uni, l’Amérique du Nord et l’Asie alors que l’Europe continentale pourrait être tentée de se replier sur elle-même. »
Pour rappel, CFA Institute a publié le guide du Brexit 2017, disponible en anglais ici
* CFA Society France, association à but non-lucratif, regroupe plus de 900 membres exerçant leur profession dans la plupart des métiers de la finance.
www.cfasociety.org/france/
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