Les investissements durables ont beaucoup gagné en popularité ces dernières années. Ophélie Mortier, Directrice des investissements responsables chez Degroof Petercam, fait le point sur cet engagement fort de la banque, laquelle a toujours joué un rôle de pionnier en la matière.
« Nous avons parcouru énormément de chemin depuis que nous avons lancé notre premier fonds durable en 2002 : aujourd’hui, nous gérons 2,7 Mds€ en fonds et mandats durables », chiffre Ophélie Mortier. À ses yeux, « les défis à long terme comme le changement climatique, les migrations, les valeurs démocratiques et la transparence ne sont pas seulement des thèmes importants : ils ont un impact concret et mesurable sur les portefeuilles de placements .»
La durabilité a une influence sur un gestionnaire de portefeuille comme Degroof Petercam, c’est un thème qui imprègne toute l’entreprise. Qu’il s’agisse de son organisation interne ou de ses relations avec ses clients et ses collaborateurs, Degroof Petercam porte une double responsabilité. D’une part, Degroof Petercam joue un rôle dans le cœur économique de la société; d’autre part, Degroof Petercam gère des portefeuilles pour ses clients. Degroof Petercam se pose des questions sur l’influence qu’elle veut exercer. Comment doit-elle investir de manière responsable et durable le patrimoine qui lui est confié ? Des questions qui la préoccupent chaque jour.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir
Le premier fonds durable de Degroof Petercam date de 2002
Ophélie Mortier évalue le parcours de l’investissement socialement responsable depuis 15 ans : « L’évolution a été très rapide. Jusqu’il y a cinq ans, c’était encore une stratégie de niche. Aujourd’hui, c’est de plus en plus la norme. Les chiffres d’Eurosif, la fédération européenne qui fait la promotion de l’ISR, nous apprennent que le marché a enregistré une forte croissance ces dernières années. En 2015, l’ISR pesait 22 892 Mds€ en Europe, en hausse de plus de 40% par rapport à 2013. Nos actifs ont plus que triplé ces 2,5 dernières années. Cela donne également une idée de la croissance que nous enregistrons, tant chez les institutionnels que chez les investisseurs privés. La société exige de plus en plus des entreprises qu’elles assument leur responsabilité, et elle a raison. De nombreux gestionnaires de portefeuille traduisent ces exigences en intégrant des critères ESG dans leurs décisions d’investissement. C’est également l’approche de Degroof Petercam. »
Les rapports publiés par les entreprises sur leur dimension ESG sont de plus en plus nombreux et fouillés. Preuve que ces informations deviennent incontournables. Pour Ophélie Mortier: « C’est totalement le cas. En Europe, plus de 6 000 entreprises cotées en Bourse et qui emploient plus de 500 travailleurs devront publier un rapport de durabilité à partir de l’an prochain. On y trouvera énormément d’informations non financières, comme la politique en matière d’environnement, d’affaires sociales, de droits de l’homme et de lutte contre la corruption, ainsi que les résultats obtenus. »
Comprendre l'économie durable pour s'y investir
Au niveau du groupe Degroof Petercam, cet engagement se fait à plusieurs niveaux. Grâce à son indépendance, La banque a pu développer des solutions innovantes et jouer un rôle de précurseur en matière de durabilité des pays. Degroof Petercam a lancé son premier fonds durable dès 2002. Depuis, Degroof Petercam a beaucoup investi et innové en lançant notamment Gingo, la toute première plateforme de philanthropie collaborative. Via cette communauté, Degroof Petercam soutient des projets qui ont un impact social en Belgique. Depuis plus de 10 ans, le département philanthropie de Degroof Petercam a accompagné de nombreux clients dans l’élaboration de leurs projets sociaux. La banque encourage également l’entrepreneuriat et l’éducation via sa propre fondation, la Degroof Petercam Foundation, qui fêtera bientôt ses 10 ans.
Enfin, Degroof Petercam est également une institution financière neutre en CO2. Convaincus qu’intégrer les critères ESG crée de la valeur et peut réduire certains risques, la banque et les 12 membres de son groupe de pilotage Investissement Responsable, se penchent chaque mois sur ces questions. Pour Ophélie Mortier: « Un autre événement important a été la signature des Principes pour l’Investissement Responsable des Nations Unies dès 2011, pour lesquels nous avons obtenu la note la plus élevée. Cela démontre la maturité et l’expérience acquises ces dernières années, précieuses pour adapter nos processus d’investissement en conséquence. »
En conclusion, Ophélie Mortier explique pourquoi l'investissement responsable est devenu à ce point incontournable: « Ignorer la durabilité est dangereux et une preuve d’étroitesse d’esprit. C’est ce que je disais il y a un an, et j’en suis toujours convaincue. Un portefeuille de placements est exposé à des risques que ne capte plus la seule analyse financière traditionnelle. Le changement climatique en est un exemple parmi d’autres. Les évolutions démographiques modifient complètement la face du monde. En 2050, la génération des plus de 65 ans sera plus nombreuse que celle des moins de 14 ans, une première dans l’histoire. Si les défis ne sont plus les mêmes qu’il y a une décennie, pourquoi les solutions le seraient-elles? ».