… malgré des niveaux de valorisation de plus en plus tendus
L’analyse de Guy Wagner, chief investment officer de BLI - Banque de Luxembourg Investments, et de son équipe, dans leur analyse mensuelle, les ‘Highlights’.
En septembre, la plupart des indices boursiers sont restés favorablement orientés. Seul le MSCI Emerging Markets (en USD) a reculé de 0,6%. La volatilité sur les marchés boursiers reste particulièrement faible. Elle n’a même pas augmenté au courant des mois d’été qui, par le passé, étaient généralement des périodes boursières assez turbulentes. « Compte tenu d’une amélioration des chiffres de croissance économique dans la plupart des régions et de la faiblesse des taux monétaires et obligataires, les actions demeurent le placement par défaut malgré des niveaux de valorisation de plus en plus tendus », affirme Guy Wagner, chief investment officer et administrateur-directeur de la société de gestion BLI - Banque de Luxembourg Investments.
Les indicateurs d’activité dans le secteur manufacturier demeurent positifs
Les indicateurs d’activité dans le secteur manufacturier demeurent favorablement orientés dans la plupart des régions. Aux Etats-Unis, l’indicateur ISM publié pour le mois d’octobre a atteint le niveau le plus élevé depuis 2004. En France, le nouveau Président Emmanuel Macron a lancé la réforme attendue du marché du travail pour engendrer une dynamique de croissance autonome de la deuxième plus grande économie de la zone euro. Au Japon, le premier ministre Shinzo Abe profite de la conjoncture favorable pour convoquer des élections législatives anticipées. En Chine, la croissance économique demeure robuste à l’aube du 19ème congrès national du parti communiste qui aura lieu dans le courant du mois d’octobre.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir
Les taux directeurs dans la zone euro restent inchangés
Conformément aux attentes, la Réserve fédérale américaine a maintenu le taux des fonds fédéraux inchangés à 1 - 1,25% lors de la réunion du mois de septembre. De plus, elle a confirmé le début de la réduction de la taille de son bilan à partir du mois d’octobre en diminuant progressivement le réinvestissement des titres de créances venant à échéance. Dans la zone euro, les taux directeurs de la BCE sont également restés inchangés. Lors de la prochaine réunion fin octobre, les autorités monétaires européennes devraient donner de premières indications quant à la suite du programme d’assouplissement monétaire quantitatif pour la période au-delà de la fin de cette année, pense l’économiste luxembourgeois.
Les marchés obligataires demeurent peu attrayants
Bien que les rendements obligataires aient légèrement remonté au mois de septembre, ils restent à de faibles niveaux. Le rendement de l’emprunt à 10 ans a monté légèrement en Allemagne, en France, en Italie et en Espagne. Aux Etats-Unis, la remontée des taux longs a été un peu plus prononcée. Guy Wagner : « Vu la faiblesse des rendements, les marchés obligataires demeurent peu attrayants ».
Les événements d’ordre politique impactent de plus en plus les marchés des devises
Après la forte appréciation de l’euro depuis le début de l’année, la monnaie européenne a légèrement reculé en septembre de 1,19 à 1,18 dollar. La présentation d’une première ébauche du projet de réforme fiscale par l’administration américaine ainsi que le référendum sur l’indépendance de la Catalogne ont permis au dollar US de reprendre un peu de terrain par rapport à l’euro à la fin du mois. « En raison de l’impact grandissant des événements d’ordre politique sur les marchés des devises, la visibilité sur les cours de change demeure limitée », conclut Guy Wagner.