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L’éducation des investisseurs, une priorité pour les « Investor Relations Officers »

Citigate Dewe Rogerson, agence de communication corporate et financière, publie les résultats de son étude annuelle réalisée auprès des « Investor Relations officers » à travers le monde et intitulée « Investor education at centre stage ». L’étude vise à mettre en lumière les différents aspects et évolutions des programmes de relations investisseurs (RI), en révélant notamment leurs préoccupations actuelles et leurs objectifs pour les prochaines années.

Trois priorités se dégagent : la nécessaire éducation des investisseurs concernant la stratégie et la thèse d’investissement de l’entreprise, l’élargissement et le renouvellement de la base actionnariale et la nécessaire adaptation aux nouvelles technologies. Elle revient également sur l’approche des RI pour gérer un phénomène grandissant, l’activisme actionnarial.

« Les programmes des Relations Investisseurs évoluent et s’adaptent à un environnement en permanente mutation. » commente Antoine Denry, Managing Director de Citigate Dewe Rogerson Paris. « L’entrée en application de MIFID II, l’apparition de nouveaux outils de ciblage investisseurs et l’influence accrue des fonds activistes témoignent de cette transformation et bouleversent les préoccupations des sociétés cotées. Contraintes d’intégrer ces éléments à leur stratégie, celles-ci se doivent de faire preuve de pédagogie dans leur communication financière afin d’influer sur la perception des investisseurs et d’élargir leur base actionnariale. »

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La nécessaire éducation des investisseurs au modèle et à la stratégie de l’entreprise

Les résultats de l’étude révèlent qu’améliorer la compréhension des investisseurs vis-à-vis de la stratégie et du modèle économique de l’entreprise est une priorité pour 85% des RI sondés. Avec l’entrée en vigueur de MIFID II et la nouvelle réglementation concernant les services d’analyse financière, les entreprises anticipent les difficultés qu’elles pourront rencontrer pour être couvertes par les analystes financiers et être identifiées auprès de nouveaux investisseurs institutionnels.

Dans ce contexte, favoriser une approche pédagogique correspond à améliorer l’usage des outils et supports de communication à disposition de la communauté financière. Ainsi, 43% des sociétés européennes interrogées envisagent de mettre à jour et d’améliorer leur site web corporate ainsi que l’intégralité de leur documentation à destination des investisseurs. Une tendance qui n’est pas aussi marquée outre-Atlantique où seulement 28% des sociétés nord-américaines souhaitent faire de même, celles-ci préférant travailler davantage sur l’évolution de l’image globale de leur entreprise auprès des investisseurs (46%).

L’étude révèle également une certaine volonté des RI de mieux appréhender les attentes des investisseurs afin d’améliorer l’image de leur entreprise. Au total 36% des sociétés interrogées conduisent en effet des études de perception approfondies de manière régulière.

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Malgré cet intérêt, 38% des Présidents admettent ne jamais rencontrer leurs investisseurs en dehors de l’Assemblée Générale annuelle. Par ailleurs, l’organisation d’Investor Day ne fait pas l’unanimité, alors même que ceux-ci sont considérés comme une opportunité unique d’éclairer les investisseurs sur la stratégie et l’environnement de l’entreprise. En effet, 21% des sondés ne tiennent jamais de Capital Market Day, une proportion qui s’accroit si l’on ne tient compte que des sociétés issues du secteur financier (38%). A l’inverse, 94% des entreprises du secteur de la santé organisent régulièrement ce type d’évènement.

En matière d’éducation et de perception des investisseurs, le sondage révèle ainsi un décalage flagrant entre les priorités avancées par les RI et les moyens mis en place pour y parvenir.


Le renouvellement et l’élargissement de la base actionnariale, une préoccupation croissante

55% des entreprises interrogées considèrent l’élargissement de la base actionnariale comme une priorité dont ils devront s’occuper dans les prochains mois. Ceci se vérifie tout particulièrement pour les sociétés nord-américaines (66%) qui affirment que cette mission est l’objectif principal d’une équipe RI.

On observe ainsi que 50% des sondés envisagent de consacrer plus de temps à l’organisation de roadshows avec pour objectif de rencontrer de nouveaux investisseurs afin d’élargir et de diversifier la base d’actionnaires. Les interactions directes entre sociétés et investisseurs restent très fréquentes, 76% admettant approcher régulièrement eux-mêmes les investisseurs. Une démarche coutumière pour les entreprises australiennes, qui déclarent à l’unanimité être proactives dans l’approche de nouveaux investisseurs, ainsi qu’en Amérique du Nord pour 87% des sociétés sondées. Cette pratique est légèrement moins répandue en Europe (64%) où les entreprises comptent beaucoup plus sur les brokers pour le ciblage des investisseurs, de même qu’au Moyen-Orient où seulement 40% s'adressent directement aux investisseurs potentiels.

De façon plus surprenante, moins de la moitié des entreprises échangent avec les investisseurs en amont du roadshow pour déterminer les principaux points à aborder ou les questions sensibles qui devraient être posées lors de la réunion (40% des entreprises européennes et 51% des entreprises nord-américaines seulement le font de manière systématique). Cette pratique joue pourtant un rôle crucial dans l’efficacité de ces réunions puisqu’elle permet de veiller à ce qu’aucun sujet clé ne soit mis de côté durant la présentation et à ce que l’équipe de Direction soit en mesure de répondre précisément aux questions que les investisseurs se posent.

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Vers un usage plus systématique des nouvelles technologies

Dans l’ensemble, on observe que les entreprises ont davantage recours aux nouvelles technologies en matière de RI. Cela se reflète dans la popularité croissante des outils de ciblage investisseurs en ligne et d’outils plus sophistiqués de CRM, qui jouent désormais un rôle majeur dans l’élargissement de la base actionnariale et dans l’organisation des roadshows.

Il est confirmé par ailleurs que l'utilisation de contenus vidéo sur les sites « Investisseurs » s’avère être un outil apprécié pour communiquer avec le marché : puisque 32% des sondés affirment que ce type de contenus fait partie intégrante de leur stratégie de communication et 10% ont désormais une chaîne YouTube dédiée, contre 0% en 2016.
Néanmoins, à mesure que les sites web investisseurs deviennent sophistiqués et « responsive », l'utilisation des médias sociaux par les entreprises a tendance à diminuer. Selon l’étude, tous les réseaux sociaux à l'exception de Facebook ont été moins utilisés cette année qu'en 2016. Les applications RI restent très populaires, notamment dans le secteur financier où elles sont utilisées par 83% des entreprises.

Par ailleurs, alors que la participation des actionnaires aux assemblées générales s’amenuise, on observe un intérêt croissant pour les assemblées générales virtuelles, qui permettent notamment d’accroitre le taux de participation direct. En Amérique du Nord, 21% des entreprises tiennent désormais des Assemblées générales virtuelles contre 10% en 2016. Un procédé sous-estimé en Europe puisque seulement 9% des entreprises en organisent, à un niveau stable par rapport à 2016.

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Une prise en compte progressive de la nécessité de contrer l’activisme actionnarial

73% des entreprises portent une attention particulière à leur base actionnariale en vue de déceler les éventuels actionnaires activistes. Toutefois, cette surveillance est beaucoup plus fréquente chez les entreprises nord-américaines et australiennes que chez celles basées en Europe (59%).

Alors que 95% des entreprises évoquent régulièrement leur stratégie de long terme avec leurs actionnaires clés, seulement 65% admettent avoir évalué leur vulnérabilité face à une approche activiste et seulement 35% assurent avoir mis en place une stratégie pour y faire face. Une fois de plus, les entreprises européennes (24%) sont beaucoup moins attentives au sujet que leurs homologues nord-américaines (53%).

Les résultats de l’étude révèlent au final que les entreprises adaptent de plus en plus leur stratégie de RI pour faire face au risque croissant de l’activisme actionnarial. Cela se traduit par un dialogue plus régulier avec les actionnaires clés, un monitoring plus étroit du sentiment de marché, une transparence accrue en matière de gouvernance et également une plus grande pédagogie dans les formulaires de vote par correspondance.

Citigate Dewe Rogerson, agence de communication corporate et financière, dispose d’un réseau international, filiale du groupe Huntsworth plc côté à la Bourse de Londres. 
www.citigate.fr

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