Eclairages économiques et prévisions de marchés publiés par l’équipe internationale de stratégistes multi-actifs de Russell Investments.
La combinaison de croissance économique modérée, d’inflation faible et de politiques monétaires accommodantes dans les économies développées favorise à l’heure actuelle un ensemble de classes d’actifs, notamment les actions, le crédit aux entreprises, ou encore les actifs réels.
Cet environnement de marché est néanmoins asymétrique, dans la mesure où le potentiel baissier dépasse le potentiel haussier. C’est d’autant plus vrai en ce qui concerne les actions américaines, pour lesquelles le ratio cours/bénéfice corrigé des cycles économiques (CAPE) de l’indice S&P 500 se maintient à ses niveaux les plus élevés jamais atteints, en dehors de 1929 et de la fin des années 90. Les gérants restent sous-pondérés sur les actions américaines, en leur préférant l’Europe, le Japon et les marchés émergents au sein des actions internationales. Ils considèrent également les obligations d’État comme surévaluées à travers les régions et prévoient une orientation à la hausse des rendements internationaux au cours de l’année prochaine.
« Bien que la croissance mondiale, l’inflation et les politiques monétaires aient créé un contexte économique idéal à l’approche du 4ème trimestre 2017, le niveau élevé des valorisations rend les actions américaines vulnérables si d’aventure un événement venait bousculer le consensus du secteur et aboutissait à une situation caractérisée par une croissance modérée, une inflation faible et des taux d’intérêt faibles, déclare Alain Zeitouni, Directeur de la Gestion Russell Investments France. Afin de pallier un éventuel retour de la volatilité, nous pensons qu’une stratégie d’investissement multi-actifs diversifiée sur le plan international offre sans doute les meilleures possibilités en termes de performance et de protection des portefeuilles contre un regain de volatilité des marchés. »
Comprendre l'économie durable pour s'y investir
Les gérants signalent que les marchés obligataires américains donnent l’impression de sous-estimer la pression haussière qui pourrait s’exercer sur les taux d’intérêt en 2018 et que les fondamentaux de l’économie américaine paraissent toujours médiocres. Parmi les facteurs fondamentaux susceptibles de soutenir les résultats américains, ils citent la « croissance sous-jacente » d’autres économies, qui oriente les allocations des fonds actions vers les marchés internationaux porteurs de croissance et présentant des valorisations attractives.
« Les risques qui pèsent le plus sur les marchés américains (la crainte d’une récession ou d’une flambée inflationniste) ne semblent pas se profiler à court terme, selon Alain Zeitouni. Les marchés obligataires semblent pour l’instant n’avoir intégré que deux relèvements supplémentaires jusqu’à la fin de l’année 2018. Toutefois, nous pensons que les fondamentaux justifient un rythme plus rapide. »
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