Il y a cinquante ans, le 17 août 1967, le général de Gaulle signait l'ordonnance sur« la participation des salariés aux fruits de l'expansion des entreprises ». L’idée, simple, était d’associer la modernisation du pays et sa rénovation sociale sur la base d'équité et de dignité pour les salariés. Il y voyait un moyen de conjuguer l'esprit d'entreprise et l'esprit d'association, pour avancer vers ce qu'il appelait « un ordre social nouveau ». Ainsi la participation visait un partage des profits mais aussi une gestion participative, une association à la gestion et aux responsabilités.
De cette vision est née l’épargne salariale, une épargne sociale et productive, au travers des PEE (plans d’épargne d’entreprise), abondés par les salariés et par l’entreprise, la mise en place de politiques de participation et d’intéressement, la faculté de souscrire des actions de son entreprise via l’actionnariat salarié. Enfin, les PERCOs derniers nés des outils, permettent la préparation de la retraite. L’épargne salariale est ainsi devenue le véritable trait d’union entre le salarié et l’entreprise depuis 50 ans.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir
L’épargne salariale n’a pas cessé de s’adapter aux évolutions économiques et aux enjeux sociétaux, notamment l’investissement responsable et solidaire. Elle est devenue un véritable outil du dialogue social dans l’entreprise, reconnue et plébiscitée par les salariés et les entreprises.
Aujourd’hui populaire et collective, l’épargne salariale permet à plus de 10 millions de Français de percevoir chaque année entre 15 et 17 Mds€. Elle enrichit également le dialogue social avec plus de la moitié des accords d’entreprises signés grâce à son développement dans les PME, et fait largement consensus auprès des principales organisations syndicales tant d’employeurs que de salariés.
Elle participe au financement de nos entreprises en fonds propres pour plus de 70 Mds€. Enfin, elle représente plus de 50% de l’épargne solidaire en France avec un encours de 6,2 Mds€ et la plus grande partie de l’ISR effectué par les particuliers pour 24 Mds€.