Michel Portier, Directeur général du groupe Agritel, commente les résultats du sondage annuel réalisé auprès d’opérateurs de la filière : « Agritel estime la récolte de blé tendre française à 36,64 millions de tonnes. Celle-ci, d’une très grande précocité, s’affiche sur la moyenne 2008/2015, avec toutefois un rendement moyen national de 71,20 quintaux/hectare en retrait de -3,6% par rapport à la moyenne de cette période. »
Le maintien d’une surface très élevée en hausse de 3,6% par rapport à la période de référence permet de compenser la chute de rendement.
Cette dernière est la conséquence du déficit hydrique printanier avec toutefois de très fortes hétérogénéités. « Il est fréquent d’observer des écarts de rendements allant du simple au double au sein d’une même exploitation selon les types de sols et selon les précédents », précise Michel Portier, qui ajoute « les écarts sont aussi importants d’une région à l’autre selon les cumuls et la répartition de la pluviométrie »..
Les régions Poitou-Charentes, Limousin, Picardie et Champagne Ardennes sont particulièrement affectées par la baisse des rendements mais c’est la Lorraine qui souffre le plus avec une chute approchant les -20 %.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir
Une qualité de blé tendre exceptionnelle dans l’ensemble
Les conditions particulièrement chaudes et sèches de la fin de cycle auront permis d’atteindre sur une large partie du territoire de très hauts niveaux qualitatifs « Les poids spécifiques sont généralement élevés tandis que le cap des 12 % de protéines sera probablement dépassé cette année », détaille Michel Portier. Seules quelques poches très localisées de dégradation qualitative sont à déplorer suite aux pluies de début juillet.
« La qualité de la récolte 2017 permettra à la France de reconquérir les marchés perdus avec la médiocre récolte 2016 voire même d’en gagner de nouveaux sur un marché international qui s’annonce plus ouvert pour cette nouvelle campagne », conclut Michel Portier.