Duff & Phelps, l'un des leaders mondiaux indépendants spécialisés en évaluation et corporate finance, publie, pour la 4ème année consécutive, une étude sur les dépréciations d’écarts d’acquisition (goodwill) enregistrées par les groupes du CAC 40.
Au cours de l’exercice 2016, ces sociétés du CAC 40 examinées dans le cadre de l'étude, ont enregistré un total de 5,4 Mds€ de dépréciations de goodwill, en baisse de 13,4% par rapport à 2015 - à périmètre comparable. Et ce, tandis que leur montant de goodwill net comptabilisé a augmenté de 5,1% sur la même période.
Pour Carine Tourneur, Managing Director au sein du bureau parisien de Duff & Phelps et spécialiste en évaluation financière : « Cette diminution des dépréciations doit être mise en regard avec une amélioration globale des perspectives économiques et financières à moyen terme. Alors quel’augmentation du montant de goodwill net reflète que les sociétés du CAC sont redevenuesoffensives sur le plan des fusions & acquisitions. Elle illustre, en effet, la conduite de stratégies dedéveloppement axées sur la croissance externe, favorisées par un coût de financement toujoursfaible, et qui sont privilégiées en réponse à des anticipations de croissance organique qui restemodérée sur les marchés matures.».
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Forte concentration sectorielle des dépréciations de goodwill
L’an dernier, seules 18 des 40 sociétés analysées par Duff & Phelps ont enregistré des dépréciations de goodwill, soit 45% de l’échantillon, comme en 2015. En outre, ces dépréciations ont été particulièrement concentrées dans un petit nombre de secteurs et de groupes.
Le secteur Télécommunication/Médias, dont les montants des dépréciations de goodwill s’étaient limités à quelques centaines de millions d’€ au cours des millésimes précédents, devient celui qui en a concentré le plus, avec plus de 2 Mds€ », détaille Carine Tourneur. Un montant qui le place devant les secteurs Energie/Electricité à 1,8 Md€ et Banque/Assurance à 0,7 Md€.
Ces 3 secteurs d’activité totalisent 84% des dépréciations d’écarts d’acquisition enregistrés en 2016 par les sociétés du CAC 40. En y ajoutant les secteurs Chimie/Santé/Cosmétiques et Luxe, cette proportion grimpe à 98%.
« Les dépréciations observées s’expliquent principalement par des risques spécifiques à l’activité associée au goodwill testé, en particulier en Télécommunication/Médias, mais aussi par une anticipation de la persistance de la baisse des prix des produits énergétiques et des matières premières. Sans oublier l’environnement de taux d’intérêt bas, qui continue à affecter le secteur bancaire » conclut Carine Tourneur.