Intitulée Mind the Gap, cette étude évalue les résultats réellement obtenus par un investisseur moyen en prenant en compte l’impact du comportement d’achat et de vente d’un fonds sur la performance. L’étude s’appuie sur la méthodologie Morningstar de la « performance investisseur », qui calcule le taux de rendement interne d’un fonds en intégrant l’impact des flux sur la performance d'un fonds. Le terme « écart » fait référence au décalage entre la performance publiée par un fonds et la performance pondérée par les flux de capitaux, et traduit la pertinence du timing des investisseurs.
L’étude, qui portait sur une période de 5 ans, a montré que l’écart entre performance publiée et performance investisseur oscillait, au 31 décembre 2016, entre -1,40% et +0,53% par an. Par ailleurs, les investisseurs pouvaient prétendre à de meilleurs résultats en utilisant des programmes d’investissement automatiques et des fonds avec des frais de gestion faibles.
Enfin, l’étude s’appuie sur des données préliminaires de Morningstar pour les fonds ouverts commercialisés en Australie, Canada, Corée du Sud, États-Unis, Hong Kong, Luxembourg, Singapour, Taïwan et Royaume-Uni. Elle calcule des rendements moyens pondérés par les actifs pour les investisseurs et des rendements totaux moyens pour les fonds. Morningstar a également étudié 4 facteurs et leur impact sur la performance investisseur : les frais de gestion, le risque, l’écart-type et l’ancienneté des gérants.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir
Points clés de l’étude :
- A Singapour, l’écart négatif entre la « performance investisseur » et la performance affichée par les fonds est le plus important, ressortant à -1,40% par an sur 5 ans au 31 décembre 2016.
- Inversement, les fonds de pension australiens affichent le plus gros écart positif à +0,53% par an.
- Aux États-Unis, l’écart de rendement pour les investisseurs est passé de 54 à 37 points de base en variation annualisée sur dix ans à fin 2016, signe que les investisseurs font moins d’erreurs de market timing.
Les rendements annuels pour les investisseurs se sont révélés positifs pour :
- les fonds d’allocation aux États-Unis : 0,05%
- les fonds de pension en Australie : 0,53%
- les fonds obligataires en Corée du Sud : 0,47%.
Ces pays offrent tous des véhicules d’investissement à option de contribution/paiement automatique qui permettent aux investisseurs de rester focalisés sur leurs objectifs de long terme et limitent le risque de prendre des décisions de market timing peu judicieuses.
- Au Royaume-Uni, les investisseurs dans les fonds d’actions diversifiées s’en sortent en moyenne mieux que les investisseurs dans les fonds d’allocation : 0,27% contre -0,55%.
- Enfin, si l’on regroupe les fonds par niveau de frais, les rendements pour les investisseurs reculent au fur et à mesure de l’augmentation des coûts, la baisse de rendement étant souvent plus forte que la différence de coûts.