Jusqu'à présent les taux de crédit continuaient leur lente remontée. Bonne nouvelle, le mois de mai signe ses premières baisses. Plusieurs banques régionales et nationales ont présenté des barèmes à la baisse en ce début de mois :
- 2 établissements nationaux affichent des diminutions allant de 5 à 15 centimes
- 5 banques régionales présentent des barèmes à la baisse de 5 à 15 centimes
Toutefois, pas de quoi crier « hourra » car la majorité des barèmes bancaires reçus sont majoritairement stables (16) ou à la hausse (13). Mais une période de relative stabilité pourrait donc s'ouvrir.
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Ainsi, les taux mini - ceux accordés aux meilleurs profils - sont, pour le moment, peu impactés par ces quelques baisses. En effet, seuls 2 taux mini reculent : le taux sur 15 ans qui atteint 1% et celui sur 30 ans qui atteint 1,79%. A noter cependant quelques hausses, très légères : les taux mini sur 7, 20 et 25 ans augmentent de 1 à 6 centimes.
« Nous ne sommes clairement pas dans un mouvement de baisses généralisé, note Cécile Roquelaure, Directrice Communication et Etude d'Empruntis. Nous sommes dans une situation un peu inédite : alors que nous ne sommes qu'en mai, et après plusieurs mois d'activité intense, la demande se stabilise voire s'infléchit si on prend en compte les renégociations. Les banques les moins bien positionnées, et donc celles qui ont pris le moins d'avance sur leurs objectifs, veulent devenir plus concurrentielles. Elles ne peuvent pas se permettre de laisser passer l'été. »
Les taux peuvent-ils flamber ? Les conditions d'octroi peuvent-elles se crisper et sortir du marché un grand nombre d'acquéreurs ? Pour répondre à ces questions, au moins partiellement, il faut se projeter dans le temps :
- Demain, la semaine prochaine, le mois prochain : à court terme, cela n'aura pas d'impact ni sur la politique d'octroi ni sur les taux. Seulement dans le cas où l'OAT ne flambe pas et que la demande ne chute pas - les ménages trop inquiets pour la suite décidant de ne plus acheter...
- A moyen et long terme, cela peut avoir un impact important : quelle politique en matière d'immobilier, quel niveau de la demande, quel changement de politique monétaire ?
Autant de questions auxquelles les banques nous disent aujourd'hui ne pas avoir de réponses