Etude réalisée par Charles-Henri de Marignan, Analyste Senior, IEIF
Le Gouvernement tente d’inciter les institutionnels, qui avaient fui cet actif jugé peu rentable et couteux en gestion (de 1985 à 2009, 1,2 million de logements ont été cédés par les personnes morales), à revenir sur cet actif. L’étude fait un état des lieux qui présente :
- le poids du logement dans les actifs détenus par ces mêmes institutionnels (SCPI, SIIC, OPCI, Compagnies d’Assurance) ;
- les performances réellement obtenues dans le logement et une comparaison avec les autres classes d’actifs immobiliers ;
- les incitations juridiques et fiscales et la prise de conscience des professionnels eux-mêmes de l’intérêt à revenir sur le logement et ;
- le développement d’actifs résidentiels alternatifs (résidences étudiants, séniors et santé).
En valeur, le résidentiel représente près de 27 Mds€, soit 15% du total de l’immobilier détenu par les investisseurs institutionnels :
14,5 Mds€ par les compagnies d’assurances
7,5 Mds€ par les SIIC
3,2 Mds€ par les SCPI
Cette étude permet également de dégager un certain nombre de contrevérités : s’il est vrai que les institutionnels ont cédé une part importante de leurs actifs immobiliers, il apparaît quele résidentiel n’a pas été plus arbitré que l’immobilier d’entreprise, du moins par les compagnies d’assurance ;
Détention d'immobilier par les compagnies d'assurance-vie en valeur de bilan : 10,6% en 1991 contre 2,8% en 2011
Les performances globales dans le résidentiel sont comparables à celles des autres classes d’actifs immobiliers même si le rendement obtenu par le résidentiel est faible, nettement inférieur à celui dégagé par les autres classes d’actifs immobiliers
Enfin, la détention d’actifs résidentiels par les institutionnels est tout aussi importante en France que dans certains pays où ces derniers sont réputés en détenir une part très importante dans leur parc, l’Allemagne en tête.