Les rhumes de l'hiver sont enfin repartis, c'est au tour des allergies de printemps de revenir... Le nez qui coule, les yeux qui grattent, la gorge qui pique, les éternuements incessants, ça ressemble peut-être à un rhume, mais en réalité ce sont les symptômes d'une allergie respiratoire, souvent appelée rhume des foins. Et comme chaque année, c'est un véritable cauchemar pour des millions de français.
Selon l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail), 1 Français sur 3 est touché par l'allergie respiratoire. C'est 10 fois plus qu'il y a 50 ans ! Mauvaise nouvelle, les symptômes de l'allergie sont aggravés par la pollution de l'air, aux particules fines et aux gaz.
Teqoya* fait le point sur les solutions pour votre intérieur... et les bons gestes au quotidien !
En cause, notre mode de vie
Les causes de l'allergie respiratoire sont pour la plupart génétiques. Leur augmentation est étroitement liée à notre mode de vie. De petits appartements, isolés et climatisés, favorisent la prolifération des acariens. Aux acariens s'ajoutent les poils de nos animaux domestiques, eux aussi déclencheurs d'allergies. Face à ces allergènes, notre système immunitaire ne sait pas toujours s'adapter, et l'utilisation trop fréquente d'antibiotiques n'arrange rien.
Enfin, la pollution de l'air extérieur (particules fines, émissions de diesel) et intérieur (tabac, formaldéhyde, métaux lourds, COV ...) aggrave et favorise les symptômes. Rester chez soi n'est pas la solution ! Les polluants extérieurs pénètrent dans nos logements par le système de ventilation et par infiltration (fenêtres, portes, cheminées, etc.) et s'ajoutent aux polluants intérieurs. Les pollens, une fois à l'intérieur, peuvent garder leur capacité allergénique jusqu'à un an ! « De plus, notre vie urbaine nous isole de l'environnement naturel dans lequel notre organisme, pendant des centaines de millions d'années, a été habitué à grandir et renforcer ses défenses immunitaires. Il est probable que l'absence de cette stimulation d'un environnement naturel, dès la période prénatale de la grossesse, participe à l'affaiblissement de nos défenses immunitaires », confie Pierre Guitton, fondateur de Teqoya
Comprendre l'économie durable pour s'y investir
Pourquoi la pollution aggrave-t-elle les allergies ?
Il a été mesuré une augmentation de 2 à 7% des passages aux urgences pour crise d'asthme lorsqu'on passe d'un niveau bas à un niveau haut de pollution. Tout d'abord, les polluants aggravent la toxicité du pollen :
- Des particules (ozone, SO2 ou NO2) fracturent les pollens et les rendent émetteurs d'allergènes
- Certains polluants gazeux (NO2), ainsi que l'eau, provoquent l'émission de particules nocives par les pollens
- Des polluants se déposent sur les pollens pendant le "voyage" de ceux-ci dans l'air et les rendent plus agressifs
Par ailleurs, les particules fines respirées irritent les muqueuses respiratoires et oculaires, rendant les voies respiratoires plus réceptives et facilitent l'accessibilité des pollens dans l'organisme. La sensibilité des individus aux pollens est ainsi accrue lors des pics de pollution. C'est pourquoi même dans les villes où il y a peu de verdure, la population citadine est sensible aux allergies.
« L'augmentation de la fréquence des allergies ces dernières années est en concordance avec l'augmentation de la pollution atmosphérique. La pollution n'est pas la cause directe des allergies respiratoires, mais elle aggrave ses symptômes et contribue à l'accroissement de la période des saisons d'émission de pollens. Son effet prépondérant réside dans les effets à long terme, avec le développement de pathologies chroniques (yeux, nez, gorge, cardiovasculaires et respiratoires) », explique Pierre Guitton.
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Le point sur grossesses et allergies
Un grand nombre de femmes allergiques voient les symptômes de leur allergie se modifier pendant leur grossesse. D'après le Dr. Nhân Pham-Ti, les hormones sont souvent responsables de ce changement. La maman doit alors se prémunir de tous les facteurs aggravants, au premier rang desquels la pollution. Un asthme mal contrôlé peut avoir des conséquences très néfastes pour la mère - tension, anémie, risque de fausse couche - et le foetus - retard de croissance, prématurité, petit poids, malformations.
A faire et ne pas faire :
- Surveillez les pics de pollution et les pics de pollen sur le site du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA)
- Évitez de faire des efforts de ventilation et du sport
- Gardez les fenêtres fermées et aérer brièvement le matin et en fin de soirée
- Équipez-vous d'un purificateur d'air efficace contre les pollens
- Faites-vous diagnostiquer et identifier le pollen dont vous êtes sensibles
- Changez de vêtements et lavez vos cheveux plus souvent, les pollens s'accrochent aux fibres et aux vêtements
- Ne pas négliger la prise des médicaments antihistaminiques
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* Teqoya : société française qui développe des solutions intelligentes permettant à chacun d'améliorer la qualité de son air intérieur.
Plus d'informations : www.TEQOYA.com
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