Une tribune de Jean-Pierre Lehnisch*
Qui n'a pas entendu ces deux remarques opposées :
- « Oh ! Moi, c'est toujours rêvé d'être pompier. Déjà tout petit…et maintenant je le suis à ma grande joie ! »
- « Moi, je n'ai pas pu exercer le métier d'infirmière car j'ai été mal orientée dès l'enseignement secondaire. J'exerce depuis des années et des années un autre métier dans une grande surface. C'est une activité purement alimentaire car j'ai 2 enfants à charge ».
Le décor planté, reposons la question du titre : « choisit-on vraiment son métier ? »
I / Ceux qui exercent un métier par vocation
Ils ont donc choisi leur activité professionnelle. Mais d'où vient cette vocation ? Difficile de répondre avec précision à cette question mystérieuse. Citons, cependant, quelques pistes de réflexion psychosociologique.
a) Souvent, dans notre enfance, nous ressentons une attraction pour tel ou tel métier que l'on admire par l'intermédiaire de personnes qui l'exercent. Cela peut-être les parents, un oncle, une tante, un ami… On l'admire et une voix intérieure apparait « toi aussi, tu pourrais exercer ce métier… ». On n'y voit que des avantages.
b) Aucun métier n'offre que des avantages ! Il y a forcément des inconvénients, voire des souffrances. Mais si la vocation est forte et passionnelle, alors ces obstacles seront balayés !
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c) Attention au piège du « confort ». Souvent quand on exerce un métier-passion-vocation, on a tendance alors à penser que cela suffit. Or les métiers évoluent et un effort de mise à jour des connaissances s'avère toujours nécessaire et même indispensable. Il ne faut pas tomber dans le piège du « confort ».
d) Les paroles autour du berceau. Quand on enquête sur les vocations, on s'aperçoit souvent que les paroles autour du berceau comptent beaucoup. Françoise Dolto, psychologue bien connue des enfants, attachait beaucoup d'importance sur ce qui se passe autour du berceau. Même bébé, ces paroles imprègnent sur sa personnalité : « Je ne sais pourquoi j'ai toujours eu envie d'être médecin ! » et l'investigation révèle que les parents ou les grands-parents ont dit très tôt « Lui, il portera une blouse blanche de soigneur »…
II / Ceux qui exercent un métier imposé par la vie
Sont-ils plus nombreux que les autres ? Peut-être ! Toujours est-il que de nombreux problèmes se posent dans le monde professionnel, quel que soit le métier choisi. Comment peut-on exercer un métier imposé par la vie ? Citons, parmi d'autres, les éléments suivants.
a) Souvent les parents imposent leur vision professionnelle à leur enfant. « Tu seras menuisier comme ton père ». Cela peut être l'inverse aussi. « Ne sois surtout pas menuisier comme ton père ! » Ces exemples opposés peuvent concerner tous les métiers y compris ceux qui peuvent attirer l'attention : avocat, médecin etc…
b) Les erreurs d'orientation. Bien souvent, dès l'école primaire, les dés sont jetés. Tel enfant turbulent sera mal orienté. Tel autre qui a du mal à écrire ou à parler sera également mal dirigé. Qu'est-ce que cela veut dire ? Malheureusement en France et dans les pays latins, les métiers manuels sont considérés, à l'inverse des pays anglo-saxons, comme destinés à ceux qui semblent ne pas pouvoir devenir des « intellos ». Hélas, bien souvent, ces enfants sont d'origine sociale défavorisée. Les parents eux-mêmes ne se battent pas, comme résignés, pour changer d'orientation « décidée » par l'école.
c) Les accidents de la vie. Tel enfant bien orienté se met à « dérailler » au plan scolaire par suite de problèmes de la vie : divorce des parents, perte d'un frère, d'une sœur, d'un parent…, déménagement dans un lieu hostile, mauvaise relation avec le professeur… Alors tel enfant promis à un bel avenir professionnel se retrouve à exercer des « petits boulots » sans qualification.
d) Certains sages n'hésitent pas à affirmer « Apprends un métier, mais ne crois pas que tu en vivras forcément ». Et il est bien vrai que, en fonction des opportunités de la vie et du lien où elle vit, telle personne exerce un métier de commercial alors qu'elle a appris un métier technique-manuelle ou même d'ingénieur. Ce n'est pas forcément un inconvénient dès lors que l'opportunité qu'elle saisit correspond quand même à une « envie » profonde.
e) La sélection existe-t-elle face à ces dysfonctionnements ? Bien sûr que oui. « When there is a will, there is a way ». En effet, « quand il y a la volonté, il y a une solution ». Comment trouver une seconde chance ? La formation à distance répond à ces problèmes. Ne l'appelle-t-on pas « l'école de la seconde chance » ? Combien de personnes ont pu pratiquer leur rêve professionnel après une parenthèse de métiers « alimentaires » de 10, 20 ou même 30 ans !
Tout est encore possible. La f.o.a.d. (formation ouverte à distance) dispose de très nombreux témoignages de personnes qui ont acquis le « métier de leur rêve » grâce à ce système pédagogique, adapté à ceux et celles qui prennent leur destin en main.
Quelle satisfaction pour les récipiendaires et pour l'école d'enseignement à distance !
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*Jean-Pierre Lehnisch - Président Directeur Général du CNFDI
Docteur d'Etat en droit - Licencié ès-lettres
Expert en Enseignement à Distance et auteur des ouvrages :
1 - « Enseignement à distance, droit et pratique »
1ère thèse d'Etat sur l'enseignement à distance
2 - « L'enseignement à distance »
Collection Que sais-je / PUF
3 - « Enseignement à distance et formation professionnelle continue »
Ed. ESF / Ed.d'organisation
Plus d’information sur le Centre National Privé de Formation à distance
https://www.cnfdi.com
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