Les premiers signes du printemps commencent à apparaître : les oiseaux chantent, les températures remontent...et les taux immobiliers aussi ! Eh oui, avril ne devrait pas (encore) être le mois qui renversera la tendance pour les barèmes bancaires. En effet, la douce remontée continue. Pourquoi douce ? Tout simplement parce que ce mois-ci encore, plusieurs établissements bancaires relèvent leurs barèmes avec une hausse limitée (de 10 à 15 centimes maximum). Cependant, certaines banques régionales et une banque nationale n'hésitent pas à ajuster leurs barèmes à la baisse afin de se replacer correctement face à leurs concurrentes nous rentrons dans une période charnière pour les banques, tout ou presque se joue durant ces prochaines semaines... Nous n'assisterons certainement pas aux décotes qu'il était encore possible de réaliser il y a encore quelques mois. Néanmoins, les banques sont toujours prêtes à faire de très beaux efforts pour les emprunteurs.
« Les banques ont fait un très bon premier trimestre et certaines ont pris de l'avance sur leurs objectifs », note Cécile Roquelaure, Directrice des Etudes et de la Communication d'Empruntis. « Mais les derniers chiffres de la Banque de France confirment une baisse de la production de nouveaux crédits à l'habitat en février par rapport à janvier (32,6 Mds € vs/37 en janvier et 33,2 en décembre), à des niveaux toujours incroyables. Il est probable que ce volume baisse encore le mois prochain, tout comme la part des renégociations. Cette baisse d'activité à venir, que nous relevions dans notre bilan trimestriel, pourrait ouvrir une nouvelle voie de négociation aux emprunteurs, au moins avec les banques qui souhaiteront accélérer pour atteindre 80% de leurs objectifs avant l'été. »
Renégocier son crédit, est-ce encore possible ?
Beaucoup se posent encore la question... Parce qu'un rachat a déjà été fait, ou parce que les emprunteurs pensent avoir loupé le coche... Eh bien non ! Il n'est pas forcément trop tard. En effet, si les taux remontent depuis fin novembre / début décembre, il faut savoir que nous sommes toujours à des taux historiquement bas.
En effet, si on compare à la même période, sur une durée d'emprunt de 20 ans :
- en 2016, le taux minimum affiché par les banques était de 1,41% et le taux moyen à 2,05%,
- en 2015, les taux affichés étaient compris entre 1,90% et 2,35%,
- en 2014, entre 2,82% et 3,30%.
Pour savoir si un crédit est rachetable, la solution la plus simple est de consulter un courtier: l'étude d'un dossier par un courtier est gratuite et sans engagement.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir
Pour se faire sa propre opinion, 3 points de repère :
- La durée : l'emprunteur doit être dans son premier tiers de remboursement pour optimiser l'impact sur les intérêts restant à payer. Ex : pour un prêt sur 20 ans, c'est dans les 6 premières années que l'opération sera la plus rentable. Il sera possible de « déborder » un peu en fonction du montant du prêt.
- L'écart de taux : entre les taux actuels et le taux du crédit souscrit, l'écart doit être de 0,70 à 1 point.
- Le montant emprunté restant à rembourser : il doit être au minimum de 70 000€ environ, en deçà les banques estimeront que le montant est insuffisant pour le racheter.
Ces critères ne sont pas figés et chaque dossier est différent, une simulation ou une étude est donc utile. Ex : pour un crédit souscrit en avril 2014 au taux moyen de 3,30% (hors assurance) sur 20 ans et un rachat aujourd'hui au taux moyen de 1,55% sur la durée résiduelle de 17 ans :
- La mensualité hors assurance va passer de 969€ à 840€
- Le coût du crédit passera de 48 131€ (les intérêts restant dus au titre du crédit en cours) à 20 797€ (le nouveau crédit).
Soit un gain de 27 000€ environ auquel il conviendra de retirer les indemnités de remboursement anticipé (dans notre exemple 2 469€) et les frais pour la nouvelle garantie !
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