Le Haut Conseil de stabilité financière, HCSF, a dernièrement confirmé la remontée des taux, en s’inquiétant d’un assouplissement des conditions d’octroi des banques, susceptible de favoriser une bulle spéculative.
« Il n’en est rien, indique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi, les banques n’ont pas été plus souples ces derniers mois. Les taux bas et des prix de l’immobilier encore raisonnables ont simplement conduit nombre de candidats à l’accession à franchir le pas ». Pour preuve, les bons résultats de Cafpi en janvier et février 25% de demandes en plus que début 2016.
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Quand la demande augmente aussi fortement, elle dépasse l'offre disponible, ce qui fait mécaniquement augmenter les prix. La remontée des taux en cours va naturellement désolvabiliser, petit à petit, de nombreux candidats à l’accession. Cette baisse entrainera un rééquilibrage des prix, empêchant toute flambée. « Le marché s’autorégule. La hausse des taux, ajoutée aux incertitudes nées de l’élection présidentielle, conduira à une baisse du nombre d’opérations cette année, explique Philippe Taboret. La mauvaise nouvelle, qui va casser la dynamique du marché, est bien celle-là ».
Le message négatif d’une bulle spéculative sur les prix de l’immobilier annoncée par le HCSF n’a pas lieu d’être, l’année 2017 s’annonçant moins bonne que 2016. « La vraie question est comment maintenir une dynamique de l’accession, moteur de l’économie, dans cette conjoncture », conclut Philippe Taboret. « Pour cela, il faut maintenir les aides à l’accession et les prêts, type PTZ ».