Analyse d’Arnaud du Plessis, Gérant actions thématiques spécialisé sur l’or et les ressources naturelles chez CPR AM
Poursuite de la hausse de l’or en février, progressant de presque 9% ($) depuis janvier. Les incertitudes politiques tant aux Etats-Unis qu’en Europe ont relégué les bons chiffres macro au 2ème plan, et ont soutenu le métal jaune. La nette détente des taux d’intérêt réels aux Etats-Unis, au plus bas depuis avril 2015, a aussi constitué un élément positif pour le métal jaune, alors que le dollar US s’est plutôt renforcé sur la période et que les anticipations inflationnistes se sont modérées, après avoir atteint un point haut depuis octobre 2014.
Pour autant, la dynamique du marché aurifère a ralenti en fin de mois. Les intentions de la Fed, face à une économie en accélération, se sont précisées, et la probabilité d’une hausse de ses taux directeurs, dès mars, s’établit maintenant à -90%. Rien dans le discours de Trump devant le Congrès, le 28 février n’a détourné la Fed de cette voie. De quoi inciter les investisseurs à prendre quelques profits, tout du moins à court-terme.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir
L’évolution des taux d’intérêt réels demeurera clé pour appréhender celle du métal jaune ces prochains mois. Maintenant, le déclin des perspectives inflationnistes, associé à la proximité d’une fin de cycle potentielle aux US, rendrait délicat le maintien du rythme de remontée des taux de la Fed. Les périodes marquées par des taux Fed Funds réels négatifs ont été très propices à l’or. Le maintien par la Fed d’une position « behind the curve », remontant ses taux directeurs très progressivement, constituerait de fait un très bon scénario.
Après des prises de profits marquées en fin d’année, et un début d’année un peu atone, le marché de l’or « physique » s’est réveillé en février. L’équivalent de plus de 55 tonnes ont été accumulées en février.