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Le marché des commerces : un peu de douceur dans un monde de brutes

L’analyse de Knight Frank, Conseil international en immobilier.

Le nombre de nouvelles enseignes et de concepts inédits de pâtisseries dans Paris est impressionnant. C’est même un des faits marquants de 2016. Besoin de se consoler ou envie de croquer la vie à pleines dents ? Les deux !

L'autre phénomène de 2016 aura été la floraison dans tout Paris de commerces alimentaires sur le modèle des « convenience stores » américains.  Ces tendances traduisent une reprise de la consommation. De fait, celle-ci était là en 2015. Elle aurait pu l’être encore davantage l’an dernier, si le traumatisme consécutif aux attentats n'avait pas placé les acteurs économiques dans un état d'apesanteur. Cette double retenue des consommateurs et des commerçants a eu pour effet indirect de stabiliser l'évolution des valeurs locatives. Mais il suffirait de peu pour que tout redémarre. Le retour de la clientèle internationale par exemple.

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Consommation : le goût pour les points de vente physiques n’a pas faibli.

En matière de consommation, les Français ont été les champions d’Europe de la résilience. Leur appétit d’achats ne s’est pas démenti. Autre fait intéressant à noter, au moment de manifester leur envie d’achats, les Français auraient pu privilégier le canal électronique, au détriment des commerces physiques. Il n’en a rien été.

La fréquentation des boutiques et des commerces parisiens est aussi perçue comme essentielle et presque apparentée en 2016 à un acte citoyen.

Cependant, la vigueur de la clientèle locale ne doit pas occulter le recul des acheteurs internationaux. Or pour un détaillant sur trois, ces derniers assurent plus de la moitié de leur chiffre d’affaires. Les plus grands absents ont été les Russes, les Italiens et surtout, les Japonais. Pour la première fois, ils sortent du top 10 des principaux visiteurs de Paris.


Palmarès des quartiers : au faubourg Saint Honoré, « ce n’est pas toujours du gâteau ».

La prime à l’emplacement N° 1 a été flagrante en 2016 et on connaît ces lieux privilégiés que sont  : les Champs-Elysées, les quartiers Haussmann, Saint-Honoré et Faubourg Saint-Honoré, l’avenue Montaigne, Saint-Germain-des-Prés ou Le Marais… Tous ont profité de la montée en puissance de la législation sur les ouvertures dominicales, d’autant que les accords d’entreprises en la matière se sont multipliés : BHV, Sephora, Zara, Galeries Lafayette, Nature & Découvertes...

Est-ce à dire qu’il n’y a pas de salut pour la vie commerciale parisienne en dehors de ces adresses plébiscitées ? Non mais une tendance qui se confirme et s’accélère, déjà esquissée dans l’édition 2016 de Paris Vision : c’est la spécialisation de l’espace. Pour les grandes marques et les enseignes puissantes, notamment celles qui sont tournées vers la mode et l’équipement de la personne, il n’est pas envisageable d’être absentes des emplacements numéro un. Mais le reste de la capitale est ouvert aux autres, notamment aux jeunes concepts créatifs et, surtout, au commerce de proximité.

La situation a été beaucoup plus contrastée sur le Faubourg Saint-Honoré : si le mouchoir de poche compris entre la rue Royale et la rue d’Anjou n’a pas connu la crise, le tronçon suivant, entre la rue d’Anjou et la place Beauvau, a été privé de dessert. Déjà que le linéaire de boutiques y est réduit en raison de la présence du palais de l’Elysée, de l’ambassade britannique et du ministère de l’Intérieur. Mais surtout, les contraintes liées à l’état d’urgence ont considérablement limité les flux de clientèle. Certaines enseignes ont ainsi détourné le regard de cette partie de la rue.


Perspectives 2017 : vous reprendrez bien un peu de dessert ?

La croissance s’améliore, le pays est enfin entré dans une phase de création nette d’emplois, la consommation s’inscrit dans une tendance amorcée en 2015. Cela suffira-t-il à faire réussir la recette ?
Pour le commerce parisien, la réponse réside largement dans la tête des visiteurs internationaux. Que ces derniers reviennent en nombre, et 2017 aura une saveur encore plus sucrée que 2016.

Lire le rapport plus en détail via :
http://www.knightfrank.fr/presse/le-march%C3%A9-des-commerces---un-peu-de-douceur-dans-un-monde-de-brutes-010403.aspx


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