L’analyse de Deutsche Bank
Les marchés actions ont démontré leur capacité à délivrer de la performance sur le long terme et constituent, de fait, un pilier incontournable dans la construction de nombreux portefeuilles. Ils peuvent toutefois subir d’importantes pertes intervenant généralement sur de courtes périodes mais qui peuvent être résorbées sur une période plus longue. Les investissements obligataires quant à eux, évoluent désormais dans un environnement de remontée des taux d’intérêts, ce qui fait peser un certain nombre de risques sur les rendements de cette classe d’actifs. Considérant ces différents aspects, nous avons analysé les investissements dits défensifs qui visent à couvrir les portefeuilles contre un certain nombre de risques.
Dès lors qu’on évalue les actifs destinés à mettre en place un investissement défensif, il peut être opportun de tenir compte de l’asymétrie de leurs rendements, de leur contribution à la diversification, de leur valorisation mais également des indicateurs de mesure du risque afin de déterminer, dans quelle mesure, cet actif apportera ou non une réelle contribution au caractère défensif du portefeuille par rapport aux positions déjà existantes. Les candidats les plus convaincants dans le rôle d’investissements défensifs ne sont pas cantonnés dans une seule et même classe d’actifs. Le bon choix résidera dans l’analyse du portefeuille existant et surtout, dans l’appréciation du risque contre lequel on souhaite le protéger.
Au sein des actions, les approches en minimum volatility et quality factors permettent de dégager une surperformance relative en cas de baisse des marchés actions, tandis qu’une approche value fait preuve d’une bonne résilience dans des phases de hausse des taux d’intérêts.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir
Considérant l’impact que pourrait avoir une remontée des taux d’intérêts sur les investissements obligataires, nous avons donc imaginé un scénario où l’évolution des taux d’intérêt a été calquée sur ce que nous avons déjà pu rencontrer par le passé, et examiné les effets qu’il aurait sur les indices obligataires. Si les conclusions de notre étude ne sont pas fort réjouissantes, elles n’en sont pour autant pas aussi dramatiques qu’on aurait pu le l’imaginer.
Dans la perspective d’un portefeuille “multi-actifs”, nous avons mis en évidence que les corrélations entre les obligations et les actions sont faibles mais stables et nous avons examiné les impacts positifs de la duration et de la qualité des titres sur la diversification du portefeuille.
Enfin, nous nous sommes intéressés aux “valeurs refuges” comme l’or (traditionnellement utilisé comme couverture contre le risque d’inflation) et l’argent (corrélé positivement au cycle économique), ainsi qu’à l’impact d’une couverture contre le risque de change sur l’or, avant de considérer le ratio or/argent en portefeuille comme un outil de valorisation en tant que tel.