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Les prévisions de croissance des bénéfices restent optimistes

Pour Bernard Aybran Directeur de la multigestion Invesco AM : « Dans le monde, comme aux Etats-Unis ou en zone euro, les bénéfices devraient croître d’une douzaine de pourcents en 2017. »


L’année 2016 a pu rester dans la mémoire de nombreux investisseurs comme une année blanche en termes de performance, du moins sur les actions européennes. 
Le mois de janvier 2017 s’est également conclu par une quasi-stagnation des grands marchés : 0,0% pour le monde et -0,4% pour l’Europe. Pourtant, ce calme de surface masque des mouvements particulièrement importants sur de nombreux marchés, dans un contexte où les attentes bénéficiaires restent particulièrement élevées.

Quel calme ! Une performance nulle au sens strict pour les marchés d’actions mondiaux sur le mois de janvier. Certes. Mais cette performance globale masque des écarts significatifs entre secteurs ou régions : entre le -4,8% des valeurs de l’énergie et le +4,5% des matériaux de base, les investisseurs devaient faire le bon choix même si, a priori, les deux secteurs devraient se comporter de manière cohérente, puisqu’ils font partie des cycliques, thématiques qui dominent depuis le mois de novembre dernier. De même, entre la baisse de 5,1% du marché italien et la progression de 3,7% de l’Asie émergente, le grand écart était frappant.

Sur le front obligataire, si le taux souverain allemand a légèrement augmenté et le taux américain légèrement baissé, ces mouvements s’avèrent de faible ampleur. En revanche, sur des segments un peu plus spécifiques des marchés de taux, de grands écarts sont à nouveau apparus. D’une part, les écarts de rendement (ou spreads) entre de nombreux Etats de la zone euro et le Bund se sont fortement accrus, sous l’effet de risques politiques perçus comme croissants par le investisseurs. En d’autres termes, la valeur des emprunts d’Etats espagnols, italiens ou français a significativement baissé sur le mois. En revanche, les segments obligataires considérés comme « plus risqués » ont servi des performances nettement positives sur janvier : +1,3% pour le haut rendement américain et +2,8% pour la dette émergente en devises locales.

La dispersion des performances actions est d’autant plus frappante qu’elle va de pair avec une concentration tout aussi frappante des attentes bénéficiaires : dans le monde, comme aux Etats-Unis ou en zone euro, les bénéfices devraient croître d’une douzaine de pourcents en 2017. Si elle se réalisait, cette croissance à deux chiffres contrasterait fortement avec la croissance d’un pourcent constatée en 2016, voire les baisses de bénéfices constatées les années précédentes. Et le consensus des analystes a encore revu à la hausse ces attentes bénéficiaires dans le courant du mois de janvier, pour toutes les régions à l’exception des Etats-Unis. L’un des avantages de ces prévisions optimistes réside dans les niveaux de valorisation qui en découlent. Les bénéfices pris en compte dans les ratios étant bien souvent les bénéfices attendus, plus les attentes sont élevées, plus les valorisations semblent bon marché : le ratio cours sur bénéfice des 12 prochains mois (PE) s’établit aux alentours de 14 pour l’Europe, la zone euro ou le Japon. Avec un multiple plus proche de 18, seuls les Etats-Unis semblent, comme souvent, le marché le plus cher. En outre, et là aussi à l’exception des Etats-Unis, les niveaux toujours faibles des taux d’intérêt favorisent toujours les actions d’un point de vue relatif. Une hausse significative des taux demanderait une révision de bon nombre de portefeuilles.

Durant le mois de janvier, les portefeuilles multigérants Invesco ont connu peu de changements. Le mois s’est révélé être une période de consolidation après la forte hausse des actifs risqués au cours du 2ème semestre 2016. Une poursuite de ce mouvement pourrait constituer une bonne opportunité d’augmenter tactiquement l’exposition action. En attendant, l’exposition actions asiatiques a été orientée un peu plus vers l’Inde au détriment de la Chine, plus exposée aux potentiels soubresauts que pourrait connaître le commerce international.

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Les actifs ayant le mieux fonctionné au cours du mois sont à chercher du côté des marchés émergents, portés par la faiblesse du dollar. La tendance haussière du billet vert peut reprendre des forces avec une Réserve Fédérale beaucoup moins conciliante du fait de données macro-économiques qui continuent de s’améliorer et l’extrême faiblesse des taux monétaires réels aux Etats-Unis dans un contexte proche du plein-emploi. Du côté des taux longs, l’Europe continue d’être chahutée, les investisseurs anticipant les risques politiques des mois à venir.

Aux Etats-Unis, janvier s’est avéré assez paradoxal : bien qu’en légère baisse, le taux du 10 ans américains continue sa consolidation horizontale malgré un positionnement spéculatif en faveur d’une poursuite de la hausse des taux atteignant des records. Cet élément sera à surveiller tout particulièrement car les spéculateurs ont très souvent été pris à revers au cours des dernières années ce qui ne garantit en rien qu’ils auront tort à nouveau cette fois-ci. Et un mouvement significatif des taux en entraînerait d’autres.

https://www.invesco.fr


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