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Tour d’horizon des obligations d’entreprises

Analyse des spécialistes du crédit corporate de Muzinich & Co.

États-Unis

Le mois de janvier a certes été un bon cru pour les actifs risqués, mais nous avons toutefois  incontestablement remarqué une évolution du sentiment en milieu de mois. Il semble que l’euphorie des investisseurs à l’égard du « nouvel espoir » suscité par le Président Donald Trump se soit transformée en une appréhension concernant la « nouvelle réalité ». Néanmoins, durant le mois, le high yield américain a surperformé les obligations d’entreprises investment grade, les bons du Trésor américains et les loans. La majeure partie des performances s'est révélée être concentrée au cours de la première moitié du mois. Les résultats continuent d’être très bien orientés. Dans la mesure où la saison des annonces de résultats bat son plein et les entreprises se trouvent dans leurs périodes plus calmes, les émissions high yield ont connu une  légère baisse. A l’inverse, les nouvelles émissions de loans ont été extrêmement soutenues compte tenu de l’importance des flux de capitaux à destination de la classe d’actifs, les investisseurs s’inquiétant d’une possible accélération de l'inflation/hausse des taux d’intérêt.
En dépit d’un environnement technique favorable, les loans ont sous-performé le high yield, en grande partie parce que les loans, qui offrent traditionnellement peu de protection contre un remboursement anticipé, se négocient proche du pair (d’où un potentiel d’appréciation du capital limité). Les investisseurs vont suivre avec attention la présidence de Donald Trump et ce qu’elle implique pour la politique monétaire et les marchés.


Europe

Les performances des obligations européennes se sont révélées contrastées au cours du mois : le high yield a signé une solide performance positive, tandis que les obligations d’État ont concédé du terrain. Les obligations d’entreprises investment grade européennes ont baissé dans le sillage de la baisse des obligations souveraines. Selon nous, la hausse des rendements des obligations d’État européennes est probablement une réaction au ton légèrement plus offensif de la BCE, aux chiffres supérieurs aux attentes de l’indice des prix à la consommation (CPI), ainsi qu’aux statistiques meilleures que prévu sur le front de la confiance, des ventes au détail et des ventes dans l’industrie. Les nouvelles émissions sur le marché investment grade européen ont été extrêmement soutenues durant le premier mois de la nouvelle année, en particulier par rapport à janvier 2016 qui avait pâti de la baisse des marchés. Sur le marché high yield européen, les nouvelles émissions ont été dominées par celles libellées en livre sterling. Les entreprises britanniques ont en effet prudemment essayé de boucler leurs financements à long terme avant les longues négociations prévues sur le Brexit. Le marché investment grade européen a fait l’objet de rachats durant le mois, tandis que les flux à destination du high yield européen se sont avérés plus contrastés, de négatifs à neutres.


Marchés émergents 

Janvier a été un excellent mois pour les actifs des marchés émergents. Grâce à un début d’année placé sous le signe de l’appétit pour le risque, le high yield a surperformé les obligations investment grade et sur le plan sectoriel, le secteur des métaux et mines a lui aussi surperformé. Les flux de capitaux ont augmenté à destination des fonds actions émergents, mais ont stagné en ce qui concerne les fonds obligataires émergents.
L’Amérique latine a constitué la région la plus performante sur le mois, principalement grâce au Brésil et à l’Argentine où les nouvelles émissions ont été extrêmement nombreuses. Ces transactions ont toutefois essentiellement consisté en des opérations de refinancement et n’ont ainsi que peu contribué à fortement accroître l’offre sur le marché.
L’Argentine est restée « ouverte », les investisseurs ayant pris part à des émissions d’entreprises, surtout parmi les groupes de services aux collectivités, et à une importante émission souveraine.
En Asie, le marché primaire a été le témoin de quelques nouvelles émissions au sein du secteur immobilier, mais c’est généralement le calme qui a prévalu en raison du nouvel an chinois.
Fitch a dégradé la Turquie dans la catégorie high yield, invoquant pour cela l’évolution de la situation sur le plan politique et de la sécurité et ses conséquences sur l’indépendance économique et institutionnelle du pays.

http://www.muzinich.com/


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