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Les actions de la zone euro, et de la France en particulier, sont privilégiées pour 2017

Point de vue de Fabrice Masson, Directeur de la Gestion Actions et Convertibles de BFT IM.

Après un 1er semestre particulièrement volatil en raison notamment des craintes de ralentissement économique et du vote britannique favorable à une sortie de l’UE, les marchés actions européens ont clôturé l’année sur une note d’optimisme, portés contre toute attente par l’élection de Donald Trump : ni la remontée attendue des taux par la Fed, ni le ralentissement du rythme des rachats d’actifs par la BCE, ni la démission du Premier Ministre italien Matteo Renzi, après le rejet de la réforme constitutionnelle en décembre, n’ont empêché l’indice Stoxx600 de terminer en hausse de 5,8% au 4e trimestre et sur un gain de 1,7% sur l’ensemble de l’année.

Si le début d’année a été clairement favorable aux secteurs défensifs dans un contexte d’incertitudes politiques et économiques, nous avons assisté par la suite à une rotation massive en faveur du style « value » (banques, assurance et automobile) en raison notamment de la forte remontée des taux d’intérêt. De leur côté, les secteurs pétroliers et miniers ont profité de la remontée des cours des matières premières et affichent les meilleures performances annuelles. En termes de pays, le Royaume-Uni a profité de la faiblesse de la livre, la France de la bonne dynamique des valeurs du luxe et du redressement des banques. A l’inverse, la Suisse a été pénalisée par les grandes capitalisations de la santé tandis que l’Italie a été lourdement impactée par la crise de son système bancaire.

Les révisions de bénéfices marquent une inflexion positive depuis deux mois notamment sur l’Espagne et la France, ce qui constitue un clair soutien pour les marchés actions. Le consensus prévoit une hausse des résultats de 7.5% pour le 4ème trimestre soit une baisse de 2% en 2016 pour l’ensemble du marché européen (contre une prévision de +10% en début d’année) suivie d’un rebond de 14% en 2017.


Se positionner sur le développement des classes moyennes au sein des pays émergents

Analyser les « grandes tendances » au sein de l’environnement, de la technologie et de la démographie au niveau mondial fait partie des critères dans nos décisions d’investissements. Nous cherchons en effet en permanence à identifier les entreprises qui sont exposées aux tendances que nous jugeons porteuses sur le moyen terme : le développement des classes moyennes au sein des pays émergents et la dématérialisation des paiements en sont deux exemples représentatifs.
Par exemple, notre investissement dans le groupe SEB s’inscrit parfaitement dans la première optique avec un mix géographique très exposé aux pays émergents (52% de son chiffre d’affaires est réalisé en Asie, 8% en Amérique du Sud). La croissance de la classe moyenne dans ces zones et donc l’accès aux biens électro-ménager fait évidemment partie des leviers forts de croissance pour l’entreprise à moyen terme.

Dans le cas de l’évolution technologique et de la dématérialisation des paiements, nous sommes positionnés sur Ingenico pour capter la croissance associée à cette tendance. Le groupe profite par exemple actuellement des mesures prises en Inde pour lutter contre la corruption. Les billets de 500 et 1000 roupies ont été supprimés et les taxes sur les transactions en ligne abaissées : 86% des billets ont ainsi été retirés de la circulation et en contrepartie près d’un million de terminaux de paiement devraient être installés au cours des prochains mois. Ces mesures sont donc extrêmement positives pour Ingenico qui est un des leaders sur ce segment.

L’impact de ces « grandes tendances » sur la profitabilité des entreprises est déterminant. Il est essentiel d’identifier en amont ces tendances et leurs conséquences le plus précisément possible pour nos investissements.


Allocation sectorielle et géographique

Dans le contexte actuel de hausse des taux liée à la remontée de l’inflation et à l’amélioration de l’économie mondiale, nous avons renforcé notre biais aux secteurs cycliques (matériaux, chimie) et financiers (banque) au détriment des secteurs plus défensifs (alimentation, immobilier).

La forte appréciation récente des marchés actions nous incite toutefois à détenir un portefeuille équilibré : nous conservons ainsi nos surpondérations sur des secteurs sensibles au cycle économique tels que l’industrie mais aussi sur des secteurs plus défensifs tels que les télécommunications qui offrent par ailleurs des dividendes élevés et soutenables. La poursuite de la tendance haussière sur les marchés actions reste conditionnée à l’amélioration des résultats des entreprises.

Nous privilégions toujours la zone euro et notamment le marché français qui offre des perspectives de croissance de résultats élevés : il faut toutefois garder à l’esprit que la  volatilité augmentera très certainement à l’approche des élections présidentielles en avril/mai. Nous maintenons également notre sous-pondération sur les valeurs anglaises : la probabilité que la 1ère ministre Theresa May parvienne à obtenir des accords avantageux lors de la sortie de l’UE nous paraît faible. Par ailleurs, la remontée de l’inflation constitue un second risque pour l’économie britannique : la croissance de la consommation en anticipation de la future hausse des prix pourrait se retourner et impacter de fait l’activité britannique : nous conservons donc notre préférence pour les grandes groupes internationaux profitant de la faiblesse de la livre.

www.bft-im.com

 

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