Une étude de CorioLink, agence de conseil en communication d’influence, spécialisée dans les problématiques économiques, institutionnelles et politiques.
65% des Français estiment qu’il faudrait systématiquement nommer un ou plusieurs entrepreneurs au sein de chaque gouvernement.
Cette volonté est majoritairement partagée quelle que soit la proximité partisane des personnes interrogées ; même si elle apparaît plus importante chez les sympathisants de droite hors front national à 79%, que chez les sympathisants de gauche à 62%.
Dans le même temps, 49% des Français déplorent que le nombre d’hommes politiques également entrepreneurs ou ex-entrepreneur ne soit pas assez important (65% chez les sympathisant de droite),21% juste comme il faut et seulement 29% les estiment trop nombreux (40% chez les sympathisant du FN).
Pierre Alibert, co-fondateur de l'agence CorioLink observe : « On assiste à une revalorisation des entrepreneurs au sein de l’opinion publique. Ces derniers sont de nouveau légitimes mais surtout plébiscités car ils incarnent l’action et l’audace pour remédier à la crise économique face à des hommes politiques « gestionnaires » qui souffrent d’une crise de défiance sans précédent. Les hommes politiques commencent à intégrer que pour se « monétiser » vis-à-vis de leurs électeurs, l’acte entrepreneurial devient un passage obligé ».
L’opinion des entrepreneurs prime sur celle des autres leaders d’opinion
Pour 45% des Français, l’opinion des entrepreneurs est celle qui comptera le plus durant la campagne présidentielle de 2017. Ils devancent ainsi largement les intellectuels à 18%, les responsables syndicaux à 16% et les dirigeants de grandes entreprises à 12%. Alors que les artistes et sportifs sont souvent courtisés par les politiques pour élargir leur électorat, ils arrivent bons derniers avec respectivement 4 et 3%.
Pour Pierre Alibert : « Si les entrepreneurs ont gagné en crédit auprès de l’opinion, il leur reste encore à s’intégrer et à se faire accepter par les partis politiques qui les rejettent, souvent par corporatisme. Entre le monde politique et celui de l’entreprise, le fossé est grand. Nombreux sont les chefs d’entreprises - Francis Mer et Thierry Breton en font partie - qui ont été broyés par les appareils politiques et l’exercice du pouvoir sans avoir eu le temps d’en maîtriser les codes ».
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